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Jeanne d'Arc -

Elle est née vers 1412 à Domrémy, un petit village français situé dans la Meuse, que l'on appelle aujourd'hui Domrémy-la-Pucelle.

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Domrémy -

Jeanne d'Arc est née pendant la guerre de Cent Ans, un conflit entre les royaumes d'Angleterre et de France. Elle est née dans une maison qui existe encore aujourd'hui et qui est devenue un musée depuis. L'église du village où elle a été baptisée et où elle assistait à la messe, reste également un lieu important dans le village.

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Enfance -

Elle était la fille d'un métayer fidèle à la Maison d'Orléans et à la cause Armagnac, même si les terres environnantes étaient largement pro-bourguignonnes, la population soutenant le duc de Bourgogne. L'opposition des Bourguignons au parti Armagnac et au dauphin Charles, duc d'Orléans et héritier présomptif de la couronne française, a finalement conduit à la guerre civile, qui faisait elle-même partie de la guerre de Cent Ans.

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Visions -

C'est à l'âge de 13 ans, en 1425, que Jeanne d'Arc a eu sa première vision: Saint Michel était dans le jardin de son père. D'autres visions de Sainte Catherine d'Alexandrie et de Sainte Marguerite d'Antioche ont suivi, et ont convaincu l'adolescente d'entreprendre une mission pour expulser les Anglais et leurs alliés bourguignons du royaume français.

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Vaucouleurs -

Motivée par les visions qui l'avaient poussée à quitter Domrémy et à aider le dauphin, Jeanne s'est dirigée vers Vaucouleurs en 1428, où elle a demandé au commandant de la garnison, Robert de Baudricourt, une escorte armée pour la conduire à la cour Armagnac à Chinon. En vain.

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Chinon -

Elle est alors revenue à Vaucouleurs l'année suivante, mais elle est cette fois-ci parvenue à persuader Baudricourt de la laisser partir à Chinon. Elle a quitté Vaucouleurs le 13 février 1429, vêtue d'habits d'homme et accompagnée d'une demi-douzaine de soldats. Ils sont arrivés à destination 11 jours plus tard et Jeanne d'Arc s'est rendue immédiatement au château pour obtenir une audience avec Charles.

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L'audience avec Charles -

Ce dernier a tout d'abord refusé de la rencontrer, mais a fini par lui accorder une audience et l'écouter, incrédule, exposer son plan pour lever le siège d'Orléans et le conduire à Reims pour son couronnement. Doutant quelque peu d'elle, Charles a ordonné l'interrogatoire de Jeanne par un conseil de théologiens afin de vérifier sa moralité et de s'assurer de son orthodoxie.

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Départ pour Blois -

Convaincu de la mission de la jeune fille de 17 ans, il lui a donné le commandement d'une petite force Armagnac. Le 27 avril 1429, après avoir dicté des lettres de défi aux Anglais les avertissant qu'elle avait été envoyée par Dieu pour chasser leurs forces de France, Jeanne d'Arc est partie de la ville de Blois pour soulager l'armée royale française au siège d'Orléans. Sur cette photo, on voit une plaque inaugurée en 1929 pour marquer le 500e anniversaire de l'arrivée de Jeanne d'Arc dans la ville le 25 avril 1429, et de son départ le 27 avril pour Orléans.

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Siège d'Orléans -

Jeanne d'Arc et La Hire, un commandant militaire français, sont arrivés à la tête de leurs armées à Orléans le 29 avril 1429. Malgré l'ordre d'attendre des renforts, Jeanne a fait le choix de mener une attaque contre les Anglais le 4 mai. Sur la photo, elle mène l'attaque contre la principale forteresse anglaise, les Tourelles, au cours de laquelle elle est blessée.

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Une bataille décisive -

Le siège d'Orléans (12 octobre 1428 - 8 mai 1429) s'est avéré être une bataille décisive dans la guerre de Cent Ans. Il s'est effondré neuf jours après l'arrivée de Jeanne dans la ville, ce qui a été la première grande victoire militaire de l'armée royale française après la défaite écrasante de la bataille d'Agincourt en 1415. Si les Français n'avaient pas gagné, il est très probable que le régent anglais, Jean de Lancaster, aurait réussi à conquérir toute la France. (Image: Panthéon de Paris) 

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Son entrée à Orléans -

Victorieuse, Jeanne d'Arc est entrée dans Orléans après la capitulation des Anglais le 8 mai 1429. Elle a parcouru périodiquement les rues d'Orléans durant les deux jours suivants, distribuant de la nourriture à la population et des salaires à la garnison, afin de remonter le moral des troupes.

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La bataille de Patay -

Elle a rencontré Charles à Tours le 9 mai, et lui a demandé de se rendre immédiatement à Reims pour être couronné. Mais avant cela, un peu de ménage a été décidé: un nettoyage après Orléans et l'expulsion des Anglais d'autres villes le long de la vallée de la Loire. L'opération de nettoyage culmine avec la bataille de Patay le 18 juin 1492, où l'armée anglaise est mise en déroute et avec elle, enfin, sa réputation d'invincibilité. (Image: Bibliothèque nationale de France)

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Son arrivée à Reims -

Le 16 juillet, l'armée de Charles arrive à Reims, et Jeanne d'Arc se trouve à ses côtés lorsqu'il entre dans la ville.

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Charles VII -

Le lendemain, le 17 juillet 1429, dans la cathédrale de Reims, il est couronné Charles VII.

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Place d'honneur -

Jeanne était présente lors de la consécration et a obtenu une place d'honneur lors de la cérémonie, debout avec sa bannière non loin de l'autel. Elle a déclaré que la volonté de Dieu avait été accomplie.

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Charles VII (1403–1461) -

Plutôt que d'attaquer Paris, la cour royale a négocié une trêve avec le duc de Bourgogne, après quoi le roi s'est retiré dans la Loire. Cependant, les Bourguignons sont vite revenus sur la promesse de paix, ce qui a incité les Armagnacs à avancer sur Paris.

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Siège de Paris -

Les Armagnacs ont attaqué la capitale française le 8 septembre 1429, entre les portes Saint-Honoré et Saint-Denis. Jeanne d'Arc et son compagnon d'armes, Jean II, duc d'Alençon, étaient à la tête du groupe. Mais la ville était très bien défendue par les Anglais et, malgré un effort courageux au cours duquel Jeanne a de nouveau été blessée, les Armagnacs ont été contraints de battre en retraite. Paris est restée dans les mains du Duc de Bourgogne, et le traité de paix a finalement été renégocié et prolongé jusqu'à Pâques 1430.

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Anoblis -

Pour sa loyauté et ses services au roi et à la cour, Jeanne d'Arc et sa famille sont anoblis par Charles VII en décembre 1492.

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Compiègne -

Début 1430, le duc de Bourgogne a commencé à reconquérir les villes qui lui ont été cédées par traité mais qui ne se sont pas soumises à lui. La ville de Compiègne en faisait partie, et elle se préparait à un siège. Les forces de Jeanne y sont arrivées le 14 mai pour la défendre, mais le 23 mai, elle a mené une sortie et repoussé deux fois les Bourguignons. Cette manœuvre de flanc menée par des renforts anglais a obligé les forces d'Armagnac à battre en retraite, laissant Jeanne blessée et désarçonnée.

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Capture et emprisonnement -

Jeanne d'Arc a alors été capturée par les forces bourguignonnes, et son armée a été vaincue. Elle s'est rendu à un noble pro-bourguignon nommé Lyonnel de Wandomme, un membre du contingent de Jean de Luxembourg, et a été emprisonnée dans plusieurs châteaux, pendant lesquels elle a fait deux tentatives d'évasion avant d'être transférée dans la ville d'Arras. Charles, qui s'est efforcé de conclure une trêve avec le duc de Bourgogne, n'a pas tenté de la sauver.

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Rouen -

Après avoir négocié le paiement d'une rançon avec leurs alliés bourguignons, les Anglais ont déplacé Jeanne d'Arc à Rouen pour l'interroger avant son procès. On voit ici le donjon du château de Rouen, vestige de la forteresse où Jeanne a été emprisonnée pendant son procès. Il est depuis connu sous le nom de "Tour Jeanne d'Arc".

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Interrogation -

La nouvelle de la capture de Jeanne d'Arc est arrivée à Paris. Là, les théologiens de l'Université de Paris ont insisté pour qu'elle soit jugée comme hérétique. Cette dernière a ensuite longuement été interrogée dans sa cellule, par, entre autres, le Cardinal de Winchester (photo).

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Évêque de Beauvais (1371–1442) -

Jeanne a également été interrogée par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais. C'est lui qui a présidé son procès, qui a débuté le 13 janvier 1431.

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Procès -

De l'avis général, le procès était un simulacre. Les accusations étaient basées principalement sur l'affirmation que le comportement de Jeanne montrait une présomption blasphématoire, et qu'elle préférait suivre les ordres directs de Dieu à ceux de l'Eglise. De plus, on ne lui a lu les accusations portées contre elle que bien après le début de ses interrogatoires, et il existe des preuves que les dossiers du procès ont été falsifiés.

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Renonciation -

Épuisée et menacée de torture, Jeanne a déclaré qu'elle ferait tout ce que l'Église exigeait d'elle, dont se soumettre et signer une abjuration, admettant essentiellement ses crimes. En signant ce document et en admettant sa culpabilité, Jeanne restait ainsi sous l'autorité ecclésiastique et ne serait pas tuée.

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Conviction -

Elle a d'abord été condamnée à la prison à perpétuité, avant d'être renvoyée en prison où on lui a ordonné de s'habiller en femme. Toutefois, on l'a retrouvée vêtue d'une tenue masculine quelques jours plus tard. Elle avait également annulé son abjuration, les voix de Sainte Catherine d'Alexandrie et de Sainte Marguerite d'Antioche ayant apparemment censuré sa "trahison" en signant le document en premier lieu. Ce changement d'avis a scellé son destin. Le 29 mai 1431, Jeanne d'Arc est passée de l'autorité ecclésiastique à l'autorité séculière. (Photo: son avis de condamnation officiel)

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Exécution -

L'hérésie publique était un crime capital. En tant que telle, Jeanne d'Arc a été condamnée à mort. Le 30 mai 1431, elle a été exécutée, brûlée sur le bûcher dans le Vieux-Marché de Rouen.

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Répercutions -

Vingt-deux ans après la mort de Jeanne d'Arc, la guerre de Cent Ans s'est terminée par une victoire française à la bataille de Castillon en 1453. Peu de temps après, les Anglais étaient pratiquement expulsés de France. Plus tôt en 1450, Charles VII avait ordonné une enquête sur le procès, notamment parce qu'il craignait que sa consécration en tant que roi de France ait été obtenue par les actions d'un hérétique.

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Le Pape Calixte III (1378–1458) -

Par la suite, le pape Calixte III a autorisé le procès de réhabilitation de Jeanne en 1455 après avoir reçu une pétition de sa famille.

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Procès de réadaptation -

La procédure instituée en 1455-56 et tenue à la cathédrale Notre-Dame de Paris a finalement révoqué et annulé la sentence de 1431.

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Sainteté -

La réhabilitation complète de Jeanne d'Arc a commencé en 1909 lorsqu'elle a été béatifiée par le pape Pie X. Elle a été canonisée par le pape Benoît XV (photo) le 16 mai 1929.

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Jeanne d'Arc aujourd'hui -

Parmi les nombreux monuments célébrant la vie de Jeanne d'Arc, on ne compte pas moins de 36 statues équestres, dont 26 sont situées en France et 10 à l'étranger. 

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Sources: (History) (History Today) (Famous Trials) (Catholic News Agency)

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