France Gall, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan ou encore Sheila sont quelques unes des icônes phares des années 1960, ayant été les artistes qui ont le plus incarné la période yéyé. Danses frénétiques, rythmes entre rock et twist, une mode révolutionnaire, cette décennie représente un tournant culturel important en France, où les jeunes embrassent corps et âme ce nouveau mouvement observé avec dédain par les générations plus anciennes.
Revenons sur quelques souvenirs de cette époque du "temps des copains", comme le chantait si bien Françoise Hardy. Cliquez sur la suite !
C'est le sociologue Edgar Morin qui baptise cette génération "yéyé" en créant ce terme en 1963, dans un article dans Le Monde. C'est lui qui observe cette vague de jeunes, entre 12 et 20 ans, qui dansent sur ce nouveau type de rock ultra rythmé.
Claude François fait lui aussi partie des yéyé et est même l'un des plus connus de l'époque. Il sera d'ailleurs intégré dans une bande musicale appelée "Les Gamblers". Il sortira ensuite un premier 45 tours "le Nabout twist" (Kôkô), qui s'inscrit totalement dans le genre.
Toujours dans l'idée de vouloir innover la scène musicale française, le chanteur forme les Claudettes en 1966. Costumes scintillants et danses frénétiques, Claude François cristallise son statut d'icône.
Mais son obsession pour "le meilleur" et innover la scène musicale a très souvent été motivée par sa rivalité avec la star des jeunes Johnny Hallyday. En effet, les deux chanteurs, qui partageaient le même public, ne s'appréciaient pas beaucoup. En 2018, Michel Drucker revenait sur cette rivalité: "Ils se détestaient, vraiment… Un jour, Johnny m'avait dit : 'Claude François, t'enlèves les Claudettes, qu'est-qu'il reste ?’"
Johnny Hallyday avait aussi écrit dans son autobiographie "Dans mes yeux", sortie en 2013, que malgré que Cloclo "était un vrai travailleur"et qu’il "bossait dix fois plus" que lui, "il n’arrivait jamais à faire ce (qu’il) faisait". "Ça le rendait fou. Jaloux. En désespoir de cause, il se tapait mes ex. C’était le circuit, tu savais que si tu serais avec moi, tu pouvais ensuite te faire Cloclo."
Celui, qui a grandi et évolué aux côtés de Johnny Hallyday, est une autre grande figure de la génération yéyé.
Il fera notamment ses débuts au sein du groupe Les Chaussettes Noires, en 1961, et sort avec sa bande les fameux titres "Tu parles trop!", "Daniela" ou encore "Eddie sois bon".
En 1963 Eddy Mitchel se lance en solo et entame une réelle carrière de rockeur à l'instar de son grand ami Johnny Hallyday.
Julien Clerc fait aussi partie de ces chanteurs issus de cette génération et avec qui France Gall a entretenu une passion entre la fin de son idylle avec Claude François et le début de sa véritable histoire avec Michel Berger.
La chanteuse du titre "L'école est finie" a également éclos grâce au nouveau mouvement yéyé.
Elle deviendra rapidement une icône et sera même demandée outre-Atlantique.
La fin des années yéyé aurait aussi pu marquer la fin de la carrière de la jeune chanteuse. Cependant, Sheila fait un tour de force dans les années 1970 et s'adapte au disco, renforçant son statut de star internationale.
Un autre symbole féminin des chanteurs yéyé est Sylvie Vartan avec son tube "La plus belle pour aller danser", sortie en 1965.
La génération yéyé, c'est aussi les couples mythiques des années 1960 dont font partie Sylvie Vartan et Johnny Hallyday.
Le couple a traversé les années yéyé ensemble et a ensuite fait les choses en grand dans les années 1970. Multiplication des tournées internationales, concerts grandioses, vêtus de strass et paillettes, les chanteurs maintiennent leur statut d'idoles même après la fièvre yéyé.
Bien que le chanteur soit de la même génération que les chanteurs yéyé, il n'a pas été un artiste du genre.
Il s'est cependant marié plus tard à Françoise Hardy, elle-même artiste yéyé. Ensemble, ils auront un enfant qui deviendra lui aussi chanteur, Thomas Dutronc.
Le génie de Dalida a été de s'adapter selon les époques. Elle perçait dans les années 1950 et a suivi le mouvement yéyé au début des années 1960, solidifiant son statut d'artiste intemporelle.
La chanteuse américaine de jazz s'était installée en France en 1960 et a poursuivi sa carrière musicale dans l'Hexagone, où elle a aussi été une icône yéyé. On se souvient notamment de sa version française "T’en vas pas comme ça", reprise de "Don’t Make Me Over" de Dionne Warwick.
Nancy Holloway a eu une carrière prolifique en France et s'est même tournée vers le cinéma. On la voit dans "Le Gentleman de Cocody" de Christian-Jacques ou encore "Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques" de Michel Audiard. L'artiste décède le 29 août 2019, des suites de plusieurs problèmes de santé. Elle avait 86 ans.
La chanteuse française d'origine portugaise a elle aussi été une figure des années yéyé, puisqu'elle a débuté sa carrière dans les années 1960. Fin de cette décennie, elle affirme son identité musicale et devient une figure phare de la chanson expérimentale française, entre rock, folk et psychédélisme.
Hervé Vilard s'est également fait connaître dans la première moitié des années 1960 et signe son premier contrat en 1963 avec Mercury Records.
Le tube phare d'Hervé Vilard a été "Je veux chanter ce soir", sorti en 1964.
Le rockeur est également issu de cette génération. Sur ce cliché on le voit au sein des Chats Sauvages, groupe rock à la mode des années 1960.
La génération yéyé ne se compose pas seulement de chanteurs mais aussi d'acteurs mythiques comme Alain Delon.
Homme d'affaires et amateur de musique averti, Daniel Filipacchi a profité de la fièvre yéyé pour construire un empire médiatique très consommé par les jeunes de l'époque.
En effet, avec Frank Ténot, à droite sur la photo, Daniel Filipacchi (gauche), crée l'émission de radio "Salut les copains", dont le succès engendra la sortie du magazine éponyme.
Le photographe officiel de l'époque est Jean-Marie Périer qui n'hésite pas à traverser la manche pour immortaliser cette génération qui a tant marqué les esprits.
La fameuse photo "Salut les Copains"" ou autrement appelée "La Photo du siècle" a été prise en 1966 et publiée dans le magazine "Salut les Copains". Elle représente la majeure partie des chanteurs yéyés.
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L’héritage des yéyé : une époque marquée par l’audace et le rythme
Danses frénétiques et style marquant
PEOPLE Yéyé
France Gall, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan ou encore Sheila sont quelques unes des icônes phares des années 1960, ayant été les artistes qui ont le plus incarné la période yéyé. Danses frénétiques, rythmes entre rock et twist, une mode révolutionnaire, cette décennie représente un tournant culturel important en France, où les jeunes embrassent corps et âme ce nouveau mouvement observé avec dédain par les générations plus anciennes.
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