Les célébrités peuvent-elles vraiment incarner le rôle dont elles rêvent grâce à leurs choix stylistiques ?
Elle dira de son père: "Mon père m’a entraînée très jeune dans les coulisses des spectacles, ma mère jouait du violoncelle, mon oncle de l’orgue, mes frères de la guitare".
En 1964, elle enregistre un deuxième 45 tours "Sacré Charlemagne" qui fut composé par son père. Elle accepte à contre cœur, ayant peur d'être ridicule à cause des paroles, mais surprise: c'est encore un succès avec pas moins de 2 millions d'exemplaires vendus.
Icône des années yéyé, la légendaire France Gall a grandi sous les yeux de plusieurs générations. Chanteuse prolifique des années 1960, elle a néanmoins connu une chute fulgurante dans sa carrière, avant de revenir de plus belle vers la fin des années 1970. Le secret ? Sa collaboration étroite avec Michel Berger, ce qui a redonné vie à son répertoire musical, la relançant ainsi avec succès sur le devant de la scène. Entre déboires et triomphes, l'artiste française a un parcours extraordinaire, que nous avons retracé dans cette suite d'images.
Redécouvrez la fabuleuse et tragique histoire de France Gall, qui nous a quittés le 7 janvier 2018, en cliquant sur la suite !
Dès 5 ans, le père de France Gall l'encourage dans sa voie d'artiste. Elle prend donc ses premières leçons de piano et à 11 ans elle décide d'apprendre la guitare.
Toujours sous les conseils Robert Gall, qui avait nombre de connaissances dans le milieu musical, elle enregistre son premier titre en studio "Ne sois pas si bête" à 16 ans, après avoir signé chez Philips. Le succès est immédiat et ce single passe sur toutes les ondes radio.
Son père, Robert Gall (tout à droite, est musicien et ancien élève du conservatoire. Il est également auteur et a écrit le titre "La Mamma" de Charles Aznavour ou encore "Les amants merveilleux" d'Édith Piaf. Quant à sa mère, Cécile Berthier (en haut, au milieu), elle est la fille de Paul Berthier, artiste et cofondateur de la Manécanterie des Petits Chanteurs la Crois de Bois.
Mais avant de faire fureur, l'adolescente, alors Isabelle Gall, doit changer de prénom pour se dissocier d'une autre star de l'époque: Isabelle Aubret. France Gall était donc née !
Le duo Gainsbourg-Gall fonctionne à merveille, puisque les deux titres écrits par le chanteur "N'écoute pas les idoles" et "Laisse tomber les filles" se hissent au sommet des hit-parades.
Denis Bourgeois est l'agent de la jeune chanteuse mais pas que. Le célèbre Serge Gainsbourg est aussi en contrat avec le directeur artistique, qui lui demande de composer une chanson pour France Gall.
Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle a détesté devoir changer de prénom. Son biographe, Pierre Pernez, raconte: "Elle a aussi très mal vécu le fait d’en changer. Son entourage artistique considérait que son prénom était trop long et impossible à prononcer dans les pays anglo-saxons. De plus, c’était aussi le prénom d’Isabelle Aubret, qui était déjà une vedette [...] cette époque, tout le monde parlait d’un match de rugby "France-Galles", d’où son nom d’artiste. Elle a détesté ce prénom pendant longtemps."
Suite à ce concourt, elle signera pour 5 ans dans le label allemand Teldec, qui développera sa notoriété dans le pays, où elle fait fureur.
1965 marque la consécration de la jeune chanteuse, puisqu'elle participe à l'Eurovision en représentant le Luxembourg. Elle chante un titre désormais mythique, composé par Serge Gainsbourg, "Poupée de cire, poupée de son". Elle gagne le concours, ce qui la propulsera sur la scène internationale à même pas 18 ans. Elle interprétera "Poupée de cire, poupée de son" en 6 langues, dont le japonais!
En 1964, France Gall débute sur scène, quand elle fait la première partie du concert de Sacha Distel, à l'Ancienne Belgique de Bruxelles.
C'est d'ailleurs à ce moment qu'elle entretenait une liaison avec Claude François, qui la quittera par téléphone car jaloux de son succès à l'Eurovision, 3 ans plus tard. Cette rupture intense lui inspirera la chanson "Comme d'habitude", adressée à France Gall.
Elle s'affaire donc à contacter Michel Berger pour lui demander de travailler ensemble. Celui-ci est hésitant pendant plusieurs mois, avant de craquer et se laisser finalement convaincre au bout de 6 mois. Il s'agira de la collaboration la plus importante de la vie de France Gall, qui renaît de ses cendres avec "La Déclaration" en 1974, le début d'une longue série de tubes phénoménales.
Cependant, après la gloire, vient le flop commercial. La chanteuse jadis enfantine et innocente à la chevelure dorée ne séduit plus. Son dernier hit en date sera en 1967 avec "Bébé Requin", co-signé par Joe Dassin. L'aube des années 1970 ne semble pas très prometteuse pour France Gall, qui s'éclipse de la musique.
En 1966, elle est élue Chanteuse française n°1 et assoit sa popularité plus que jamais. Elle est désormais une icône de la jeunesse et une incontournable de la chanson française.
Elle continuera de fréquenter le milieu et rencontre Julien Clerc avec qui elle entretiendra une relation de 5 ans. Elle le quitte et cette rupture inspirera la chanson "Souffrir pour toi n'est pas souffrir" du chanteur, qui sort en 1975.
Milieu des années 1970, France Gall est interpellée par la chanson d'un interprète et parolier de génie: Michel Berger. "Attends-moi" du chanteur l'émeut et la séduit, elle veut absolument travailler avec l'artiste, elle qui traverse une mauvaise période musicale.
C'est donc à 27 ans que la chanteuse française revient, triomphante, sur le devant de la scène. Vient ensuite l'album éponyme "France Gall", dans lequel on retrouve plusieurs tubes désormais devenus des classiques de la chanson française, tels que "Samba Mambo" ou "Comment lui dire ?".
D'ailleurs, elle dira de son mari: "Le bonheur dans ce métier, je l’ai trouvé avec Michel".
En 1981, elle sort l'album "Tout pour la musique". Une fois n'est pas coutume, il contient également des tubes dont cette fois l'incontournable "Résiste" et "Diego libre dans sa tête". La fin des années 1970 et les années 1980, ainsi que sa collaboration avec Michel Berger, ont donné un second souffle à la chanteuse, qui est retournée dans les bonnes grâces du public. France Gall a plus que jamais affirmé son statut d'icône.
Au début des années 1980, Michel Berger lui écrit deux albums qui marqueront sa carrière. Il s'agit de "Paris-France" et "Besoin d'amour". La chanson "Il jouait du piano debout" explose et est un tube parmi tant. En 1980 sort le titre inédit "Donner pour donner", qu'elle chante aux côtés d'Elton John.
De cette collaboration naît une magnifique histoire d'amour fusionnelle entre les deux artistes. Plus que collègues, ils se marient en 1976 et deviendront un couple mythique.
En 1992, les deux tourtereaux sortent un album commun, "Double jeu", qui sera une grande réussite. Mais, alors qu'ils appréciaient un énième succès, la mort visite le couple et emporte, soudainement, Michel Berger.
Elle lui dédiera "Évidemment", un hommage au chanteur engagé, grand ami du couple Berger-Gall.
Ce n'était pas le premier drame que la chanteuse ait connu. Grande amie de Balavoine, elle perd également un ami en 1986, quand ce dernier disparaît tragiquement lors de la course du Paris-Dakar, à laquelle il participait pour une œuvre humanitaire.
En vacances dans leur résidence à Ramatuelle, Michel Berger fait un malaise après une partie de tennis. Victime d'une crise cardiaque, il décède le 2 août 1992, à seulement 44 ans. L'année suivante, un autre malheur survient quand elle apprend qu'elle a un cancer du sein.
Rebelote en 1984 avec la sortie d'un nouvel album, "Débranche". Ses shows au Zénith sont un carton, à tel point qu'elle restera deux mois à l'affiche à partir du 11 septembre !
Concerts pleins et ventes d'albums explosives, France Gall atteint des sommets. Elle file le parfait amour avec Michel Berger, de qui elle a deux enfants, Pauline, née le 14 novembre 1978 et Raphaël, né le 2 avril 1981.
Elle fait salle comble lors de ses tournées, ce fut le cas en 1978 avec le show "Made in France", mis en scène par Michel Berger au Théâtre des Champs-Élysées, puis au Palais des Sports. Pendant cinq semaines, France Gall fait des concerts à guichet fermé. Mais ce rythme effréné épuise la jeune femme qui replonge dans la dépression, ce qui l’amènera à faire une pause de plusieurs mois.
Alors qu'elle avait su faire face à la maladie, triomphant sur celle-ci à coup de spectacles, elle succombe des suites de son cancer. Le 7 janvier 2018, France Gall n'est plus, mais restera l'une des plus grandes artistes françaises de tous les temps.
Découvrez également les icônes des années yéyé
En 2010, la chanteuse fait un autre retour sous les feux des projecteurs avec la comédie musicale "Résiste", coécrite avec Bruck Dawit, son dernier partenaire, et mise en scène par Ladislas Chollat. Le succès est immédiat et le spectacle se joue salle comble. En 2017, elle reçoit le Globe de Cristal de la meilleure comédie musicale.
Sur cette photo prise aux funérailles de Michel Berger, on peut voir France Gall entourée de leurs enfants. Raphaël à gauche et Pauline à droite.
Cinq ans après la tragique perte de son amour, leur fille, Pauline, meurt également à 19 ans à peine, des suites de la mucoviscidose. C'est alors que la chanteuse se retire complètement de la musique. Elle reviendra tout de même en 2000 sur le devant de la scène, un bref instant, quand elle chante le titre "Quelque chose de Tennessee" avec Johnny Hallyday, à l'Olympia.
Le 9 octobre 1947, naît celle qui deviendra l'icône de toute une génération et la parfaite incarnation des années yéyé: Isabelle Geneviève Marie Anne Gall devenue France Gall, son nom de scène. Originaire de Paris, la famille Gall est composée d'artistes, elle baignera donc très vite dans la musique.
Si tout n'est que succès, le duo Gainsbourg-Gall s'effrite avant de totalement s'effondrer avec la chanson "Les Sucettes", aux sous-entendus "obscènes". La gagnante de l'Eurovision a toujours déclaré que si elle en connaissait le sens, elle ne l'aurait jamais chantée. Elle se sent humiliée et est persuadée qu'il s'agissait d'un coup de pub malveillant de la part de Gainsbourg. Leur collaboration prend donc fin avec deux titres "Nefertiti" et "Teenie Weenie Boppie", en 1966.
France Gall : une histoire fabuleuse mais tragique
L'artiste mythique, qui avait su renaître de ses cendres, nous quittait le 7 janvier 2018
PEOPLE Hommage
Icône des années yéyé, la légendaire France Gall a grandi sous les yeux de plusieurs générations. Chanteuse prolifique des années 1960, elle a néanmoins connu une chute fulgurante dans sa carrière, avant de revenir de plus belle vers la fin des années 1970. Le secret ? Sa collaboration étroite avec Michel Berger, ce qui a redonné vie à son répertoire musical, la relançant ainsi avec succès sur le devant de la scène. Entre déboires et triomphes, l'artiste française a un parcours extraordinaire, que nous avons retracé dans cette suite d'images.
Redécouvrez la fabuleuse et tragique histoire de France Gall, qui nous a quittés le 7 janvier 2018, en cliquant sur la suite !