L'indice de perception de la corruption (IPC) offre un aperçu précieux de l'évolution de la corruption dans le monde. Il permet d’identifier les pays qui progressent, ceux qui stagnent et ceux où la situation se détériore. Cet indice classe 180 nations sur une échelle de 1 (corruption maximale) à 100 (transparence optimale).
Publié chaque année par Transparency International, l’IPC s’accompagne d’un rapport détaillant ses conclusions. Pour l’édition de fin 2024, l’organisation souligne que 32 pays ont enregistré une nette amélioration, tandis que 148 n’ont connu aucun progrès ou ont même régressé.
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Quand vous pensez à la corruption, qu'est-ce qui vous vient à l'esprit ? Des accords secrets entre politiciens ? Des entreprises qui profitent de leurs relations ? Ou de l'argent public détourné pour servir des intérêts privés ?
La corruption repose sur l'influence, où les politiques publiques, censées répondre aux besoins du plus grand nombre, sont souvent détournées au profit de quelques intérêts privés. L'Indice de perception de la corruption 2024 (IPC) souligne notamment comment cette influence empêche des avancées concrètes dans la lutte contre des crises mondiales majeures, comme le changement climatique.
Le rapport 2024 de l'IPC apporte à la fois des raisons d'espérer et des préoccupations. Si des régions comme le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord ont amélioré leur score moyen, l'Afrique subsaharienne reste profondément marquée par la corruption, un problème que de nombreux citoyens n'ont cessé de dénoncer dans les rues.
L'Europe occidentale, et plus largement l'Union européenne, reste la région la mieux classée. Cependant, elle a enregistré une baisse notable pour la deuxième année consécutive, car les dirigeants politiques peinent à appliquer des lois qui servent le bien commun, privilégiant plutôt les intérêts commerciaux privés.
L'effondrement des institutions publiques et la corruption politique généralisée ont entraîné de lourdes souffrances pour le peuple libanais. Avec une note de 22/100, la corruption dans le pays s'est aggravée. Toutefois, la formation d'un nouveau gouvernement en 2025 suscite l'espoir d'un changement positif.
Depuis 2020, la Russie fait face à une crise de corruption qui ne cesse d'empirer, touchant de plus en plus de domaines de la vie quotidienne.
Bien que le Cambodge ait instauré des peines sévères pour toute violation de ses lois anti-corruption, l'application effective de ces sanctions reste difficile. La corruption demeure largement répandue, affectant même les services et besoins les plus essentiels de la société.
Le Tchad, situé en Afrique centrale, a obtenu un score de 21/100 sur l'IPC, marquant une amélioration d'un point par rapport à 2023. Cependant, malgré l'adoption de lois anti-corruption, leur application reste difficile.
Les Comores, un archipel d'Afrique de l'Est situé au large des côtes, obtiennent un score de 21/100. Bien qu'il soit confronté à des crises de corruption, le pays fait des efforts pour s'améliorer, comme en témoigne l'augmentation de son score dans l'Indice de perception de la corruption.
La Guinée-Bissau, l'une des nations les plus corrompues au monde, obtient un score de 21/100 sur l'IPC, marquant une baisse d'un point par rapport à 2023. Par ailleurs, le pays fait face à une pauvreté extrême et à une fonction publique affaiblie.
Le Zimbabwe obtient un score de 21/100 sur l'IPC, enregistrant une baisse de trois points depuis 2023, ce qui reflète une régression inquiétante. La corruption et l'extorsion sont des pratiques courantes dans tout le pays.
La République démocratique du Congo traverse une période de troubles civils majeurs. Ce pays, déjà fragile, fait face à une violence intense, une instabilité politique persistante et de graves abus de pouvoir.
Le Tadjikistan obtient un score de 19/100 sur l'IPC, montrant une aggravation de la corruption depuis le rapport de 2023. En effet, les pots-de-vin et la contrebande touchent tous les secteurs de la société.
L'Afghanistan obtient un score de 17/100 sur l'IPC, reflet de décennies de troubles politiques qui ont alimenté la corruption, notamment à travers les pots-de-vin.
Les institutions du Burundi luttent contre un manque de transparence, d’instabilité et de responsabilité. Cette fragilité institutionnelle favorise la corruption administrative à travers tout le pays.
Le Turkménistan fait face à une corruption persistante, tant dans les institutions publiques que dans le secteur privé. Bien que des normes internationales aient été adoptées, elles sont souvent ignorées dans la pratique.
Avec un score de 16/100 sur l'IPC, Haïti est miné par l'instabilité politique et la violence. La corruption y est profondément enracinée, affectant presque toutes les institutions du pays.
Le Myanmar est fortement affecté par une instabilité politique persistante, alimentant une corruption généralisée à tous les niveaux. Cette situation freine le développement économique et dissuade les investissements étrangers.
La Corée du Nord a obtenu un score de 15/100 dans l'indice IPC. Le pays a diminué son score de corruption de deux points, ce qui témoigne d'une aggravation des problèmes de corruption.
La guerre civile qui ravage le Soudan a profondément affaibli ses institutions publiques, exacerbant une corruption déjà endémique. Avec un score de 15/100 sur l'indice IPC, en recul de cinq points depuis 2023, la situation du pays est plus préoccupante que jamais.
Le Nicaragua fait face à une corruption persistante, enracinée dans des décennies de gouvernance autoritaire. Avec une note de 14/100 sur l'IPC et une baisse de trois points en un an, le pays continue de lutter contre le détournement des ressources publiques, un fléau hérité du régime d'Ortega.
La Guinée équatoriale figure parmi les pays les plus touchés par la corruption. Ce petit État d’Afrique centrale est en proie à une corruption politique généralisée, qui affecte l’ensemble de ses institutions et entrave son développement.
L'Érythrée a obtenu un score de 13/100, enregistrant une baisse de huit points depuis 2023. Longtemps marquée par une corruption relativement stable, la situation du pays s’est détériorée de façon préoccupante ces dernières années.
La Libye a obtenu un score de 13/100 sur l'IPC, enregistrant une chute de cinq points en un an. La corruption, déjà profondément enracinée, s'est encore intensifiée sous l'influence des contrebandiers et des groupes armés.
Le Yémen reste durement éprouvé par la guerre civile en cours. En 2024, il a perdu trois points sur l'IPC, illustrant une corruption qui ne cesse de s'aggraver.
Sous le régime de Bachar al-Assad, la répression contre la population s'est intensifiée, avec des actes de torture, des disparitions forcées et de nombreuses violations des droits de l'homme. Bien que le pays affiche un score alarmant en 2024, un espoir subsiste quant à une possible amélioration de la lutte contre la corruption à l'avenir.
Le Venezuela a obtenu un score de 10/100 sur l'IPC, marqué par des scandales de corruption persistants. Le pays est en proie à des trafics de drogue et à d'autres graves problématiques, qui ont précipité sa dévastation.
La Somalie a obtenu un score de 9/100, avec une perte de deux points par rapport à 2023. Malgré les sanctions prévues par la constitution contre la corruption, ce fléau persiste de manière endémique dans un contexte de guerre constante.
Le Soudan du Sud, avec le score le plus bas de l'IPC, fait face à une corruption généralisée dans tous les secteurs de la société. Sa présence omniprésente, à la fois au sein des institutions et dans les dynamiques tribales, rend la lutte contre ce fléau particulièrement complexe.
Sources : (Transparency International)
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L'indice de perception de la corruption (IPC) offre un aperçu précieux de l'évolution de la corruption dans le monde. Il permet d’identifier les pays qui progressent, ceux qui stagnent et ceux où la situation se détériore. Cet indice classe 180 nations sur une échelle de 1 (corruption maximale) à 100 (transparence optimale).
Publié chaque année par Transparency International, l’IPC s’accompagne d’un rapport détaillant ses conclusions. Pour l’édition de fin 2024, l’organisation souligne que 32 pays ont enregistré une nette amélioration, tandis que 148 n’ont connu aucun progrès ou ont même régressé.
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