Au 19ème siècle, il était courant de mettre des bébés en cage à travers les fenêtres. De cette façon, les enfants pouvaient profiter de l'air frais sans danger.
Ce concept a été mis au point dans les années 1890 par le Docteur Luther Emmett Holt, dans son livre "The Care and Feeding of Children" (Les soins et l'alimentation des enfants). Cette pratique était supposée faire grandir les enfants plus vite et en meilleure santé.
Le fait d'être approuvé par la Bible a développé cette pratique. Proverbes 23:13 : "N'épargne pas la correction à l'enfant; Si tu le frappes de la verge, il ne mourra point".
Dans le livre "A Few Suggestions to Mothers on the Management of Their Children" de 1884 (Quelques suggestions aux mères pour gérer leurs enfants), on pouvait trouver des conseils comme "une bonne fessée avec un fouet en cuir fin et souple, ou une pantoufle".
L'auteur du livre "The Mothers Book" (Le livre des mamans), Lydia Maria Child conseille d'attacher son enfant à un fauteuil "ou quelque chose de ce genre", comme une forme de punition.
Elle recommandait également de donner des boutons aux enfants afin qu'ils puissent jouer avec. Les plus brillants de préférence, tant qu'ils n'étaient pas faits en laiton! Et les risques d'étouffement dans tout ça?
Lire des fictions était un plaisir coupable que les enfants devaient faire avec modération. L'auteure expliquait : "Lire trop de fiction peut affecter les plaisirs plus solides, en donnant moins d'excitation au monde réel [...] Afin de prévenir ce goût trop développé pour la fiction, il est préférable de leur donner goût à l'Histoire, aux voyages, aux biographies,...".
Cela pouvait même tuer ! Dans son livre "Fireside Education" (L'éducation au coin du feu) de 1846, Samuel Griswold Goodrich donnait l'exemple d'une mère qui encourageait son fils. À 8 ans, l'enfant était un fils prodige, mais est décédé à l'âge de 10 ans : "Les fruits prématurés ne mûrissent jamais bien" avait écrit l'auteur.
En effet, avoir trop d'imagination n'était pas une bonne chose. Apparemment, cela donnait une vision déformée de la réalité.
Dans le livre "Cassells Household Guide", vous pouvez trouver le conseil suivant : "En ce qui concerne l'alimentation, il faut se garder de toute irrégularité, en évitant les grignotages entre les repas. Les enfants ne doivent pas non plus être exposés à la vue d'aliments tentants à des moments inappropriés".
Si vous vouliez vraiment donner un en-cas à votre enfant, alors le livre "Advice to a Mother on the Management of her Children" (Conseil à une mère sur l'encadrement de ses enfants) de Pye Henry Chavasse indiquait: un morceau de pain sec.
D'après l'auteur, la logique était: "il n'en mangera jamais plus que nécessaire, et pourtant il en prendra suffisamment pour satisfaire sa faim, ce qui est très important". Aussi "si l'enfant n'est pas habitué à manger des gâteaux et des friandises, alors un morceau de pain sec sera un luxe, et il le mangera avec plaisir".
En cas de ver solitaire, il était plus courant de donner de la térébenthine à votre enfant.
Contre la dysenterie, il suffisait de lui donner du mercure.
"Der Struwwelpeter" est un livre pour enfants, de l'auteur allemand Heinrich Hoffmann, publié en 1845. Il donnait des leçons terrifiantes aux enfants.
L'une des histoires concerne un enfant qui se fait couper les pouces pour les avoir sucés.
Cette autre histoire concerne un enfant qui sort de sa maison en pleine tempête, et se fait emporter par le vent. L'enfant disparaît et il est écrit dans le livre : "Personne n'a entendu ses cris ni ses pleurs".
Le laçage des gencives était la solution ! En effet, les dentistes entaillaient les gencives des enfants au lieu de laisser les dents percer naturellement.
Un journal médical américain de 1857 indiquait : "une incision superficielle ne sera d'aucune utilité; la gencive doit être coupée jusqu'à ce que la lancette empiète sur la dent qui va pousser".
C'était l'une des choses les plus importantes à inculquer aux enfants. C'était le moyen d'éviter que les enfants ne deviennent des adultes cupides et égocentriques.
La méthodologie était simple : Ne jamais donner aux enfants ce qu'ils voulaient. Jamais.
Le "Cassells Household Guide" indiquait : "Il est commun de dire qu'il n'y a pas de mal à laisser un enfant suivre sa propre voie, tant qu'il s'agit d'un simple bébé. Mais il s'agit là d'une grave illusion! Dès qu'un enfant est en âge d'exprimer ses désirs, que ce soit par un moyen ou un autre, il est assez âgé pour s'habituer à obéir. L'obéissance est la première leçon à enseigner et tous les bébés bien élevés sont très sensibles à sa signification".
"Il n'est pas nécessaire d'employer des mots durs ou des gestes impatients, pour faire respecter la règle qui consiste simplement à ne pas faire ce que le bébé demande, si ce n'est pas le bon moment et le bon endroit pour la satisfaire sa demande", peut-on lire dans le guide.
Alors qu'il n'y avait aucun problème à leur donner de l'opium ou du mercure, le thé vert lui, n'était pas recommandé.
De nombreux troubles étaient liés au thé vert, dont l'hystérie et les douleurs d'estomac. Le thé vert rendait les gens nerveux, d'après Pye Henry Chavasse.
Un pigment vert créé à l'époque à partir de l'arsenic était utilisé pour un certain nombre de choses, des vêtements à la décoration, en passant par les jouets. Heureusement, certains experts de l'époque s'en étaient rendu compte, et avaient recommandé aux enfants de se tenir à l'écart du vert.
En tout cas, c'est ce que George Napheys avait inscrit dans son livre "The Physical Life of Woman: Advice to the Maiden, Wife and Mother" (La vie physique d'une femme: conseils à la jeune-fille, femme et mère). Il blâmait les pièces peu lumineuses, les fenêtres mal ajustées, et même le type de lettre utilisé dans les livres.
Il disait également "Les enfants conçus au printemps ont plus de vitalité, ont moins de risque de mourir pendant leur enfance, que ceux conçus à tout autre moment de l'année".
Votre enfant est malade ? Quelque gouttes d'élixir parégorique feront l'affaire ! En tout cas, c'est ce qui était courant au 19ème siècle. En effet, les enfants étaient bien plus calme ensuite, vu l'alcool et l'opium contenu dans le flacon !
"Laissez-les dormir tant qu'ils le peuvent", écrivait Thomas E. Hill dans son livre de 1878, "Manual of social and business forms" (Manuel des formulaires sociaux et commerciaux).
Sources : "The Care and Feeding of Children", "Cassells Household Guide", "Advice to a Mother on the Management of her Children", "The mother’s book", "The American Academy of Pediatrics", "The Bible", "A Few Suggestions to Mothers on the Management of Their Children", "Fireside Education", "Der Struwwelpeter", "The Physical Life of Woman: Advice to the Maiden, Wife and Mother"
Découvrez aussi: Les plus beaux portraits d'enfants à travers le monde
La façon dont nous éduquons nos enfants a considérablement changé au cours des années. Alors que certaines habitudes sont toujours mises en pratique, d'autres ont été reconnues comme inefficaces. Durant le 19ème siècle, les parents avaient accès à des livres sur la parentalité, et certains d'entre eux donnaient de très bons conseils, tandis que d'autres étaient vraiment très étranges ! Par exemple, quand est-ce que vous avez "fait prendre l'air" à votre bébé, au bord extérieur de la fenêtre et dans une cage, pour la dernière fois ? Ceci n'est qu'un "drôle" d'exemple parmi tant d'autres !
Cliquez sur cette galerie et découvrez les conseils les plus extravagants des années 1800.
Conseils parentaux très surprenants datant du 19e siècle
Des bébés en cages au sirop d'Opium
LIFESTYLE éducation
La façon dont nous éduquons nos enfants a considérablement changé au cours des années. Alors que certaines habitudes sont toujours mises en pratique, d'autres ont été reconnues comme inefficaces. Durant le 19ème siècle, les parents avaient accès à des livres sur la parentalité, et certains d'entre eux donnaient de très bons conseils, tandis que d'autres étaient vraiment très étranges ! Par exemple, quand est-ce que vous avez "fait prendre l'air" à votre bébé, au bord extérieur de la fenêtre et dans une cage, pour la dernière fois ? Ceci n'est qu'un "drôle" d'exemple parmi tant d'autres !
Cliquez sur cette galerie et découvrez les conseils les plus extravagants des années 1800.