Donald Trump est arrivé au Bureau ovale avec les meilleurs sondages de sa carrière politique. Cependant, à l’approche de son 100e jour au pouvoir, l’opinion publique s’est brusquement retournée contre lui, selon un nouveau sondage de CNN réalisé par SSRS.
Sa cote d’approbation, qui atteint 41 %, représente la plus faible pour un président nouvellement élu à 100 jours depuis Dwight Eisenhower, et est même inférieure à celle enregistrée lors de son premier mandat.
Le second mandat de Donald Trump à la présidence des États-Unis s’annonce aussi tumultueux que spectaculaire. Entre les grandes opérations contre l’immigration clandestine, les menaces de sanctions douanières qui ont déstabilisé l’économie mondiale, et des idées aussi inattendues que celle de faire de Gaza la "Riviera du Moyen-Orient", chacune de ses décisions provoque un électrochoc.
À l’approche du cap des 100 jours, retour sur les épisodes les plus marquants de cette nouvelle ère Trump.
Le président Donald Trump s’apprête à franchir le cap des 100 jours à la tête des États-Unis. Et pour ce début de second mandat, le calme n’a clairement pas été au rendez-vous : ces 100 premiers jours ont été marqués par une série de bouleversements majeurs.
Les revirements de la politique étrangère américaine sont devenus le cœur des analyses géopolitiques, tandis que les dirigeants du monde entier, à la fois impatients et inquiets, guettent les prochaines déclarations du président. Chacune d’entre elles semble annoncer un nouveau tournant.
L’instabilité intérieure et les revirements politiques incessants ont fini par refroidir les visiteurs étrangers. Cette année, les États-Unis devraient enregistrer une nette baisse du tourisme international, les voyageurs préférant désormais dépenser leur budget vacances sous d’autres latitudes.
Depuis le début de ce second mandat, plusieurs décisions de Donald Trump ont dominé l’actualité internationale, déclenchant indignation, panique et incertitudes, bien au-delà des frontières américaines. Prêts à découvrir lesquelles ?
Dès son premier jour de retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a donné le ton. Une avalanche de décrets a marqué le coup d’envoi de son second mandat, parmi lesquels la décision — une fois de plus — de retirer les États-Unis d’organisations internationales comme l’Organisation mondiale de la santé.
Le président a également tenu à accorder immédiatement une grâce présidentielle aux émeutiers qui avaient envahi le Capitole après l’élection du président Biden.
Pour de nombreux experts, cet acte s’apparente à une tentative de coup d’État. L’attaque du Capitole a fait cinq morts et blessé 174 policiers.
Parmi les nombreux décrets signés, plusieurs visaient ce que l’administration Trump qualifie d’"écologie radicale". Un ensemble de mesures a été pris pour remanier en profondeur la politique environnementale du pays.
D’autres ordres ont profondément modifié la politique d’asile du pays ainsi que les choix budgétaires de l’État, provoquant l’inquiétude des immigrés et des agents publics.
Un autre décret choc a marqué une rupture nette avec les grandes démocraties occidentales : le renforcement de la peine de mort, justifié au nom de la "sécurité publique".
Ces décrets s’inscrivent pleinement dans la ligne annoncée pendant la campagne, avec la priorité donnée à l’économie sur l’écologie, et une posture intransigeante sur la criminalité comme sur l’immigration.
Quelques semaines plus tard, le président a déclenché une vague d’indignation internationale en dévoilant un projet visant à faire des États-Unis les nouveaux maîtres de Gaza et à réaménager le territoire.
Gaza est sous blocus israélien depuis 2007, à la suite de l’élection démocratique du groupe palestinien Hamas, considéré comme une organisation terroriste par plusieurs gouvernements occidentaux.
Avant même le déclenchement de la dernière guerre à Gaza, la région, totalement coupée du monde extérieur, peinait déjà à accéder à l’eau potable, vivait sous la menace permanente de l’effondrement économique et subissait des violences constantes.
Dès 2018, les Nations unies avaient alerté la communauté internationale : la situation à Gaza était si critique que le territoire risquait de devenir inhabitable d’ici à 2020.
Depuis le début de la dernière escalade israélienne, qualifiée de génocide par des organisations internationales comme l’ONU et Amnesty International, les Palestiniens de Gaza vivent dans la peur permanente de la mort, de la famine ou de blessures graves. Plus de 54 000 Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023.
Plutôt que de suivre la recommandation de la Cour pénale internationale, qui appelait à mettre fin sans délai à l’agression, Israël a bénéficié d’un soutien total et inconditionnel de la part de l’administration Trump.
En février, Trump a dévoilé son projet de réaménagement de Gaza, qu’il souhaite transformer en "Riviera du Moyen-Orient". Mais qu’adviendrait-il alors des deux millions de Palestiniens qui y vivent ?
À la grande satisfaction du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, Trump affirme que les pays voisins absorberaient la population palestinienne dans le cadre de leurs accords avec les États-Unis — une position en totale contradiction avec le droit international.
Autre conflit source de fortes tensions internationales : la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Trump avait promis d’y mettre un terme en quelques jours à peine après sa reprise en main de l’administration.
Brisant l’isolement politique de Vladimir Poutine, Trump a tendu la main au dirigeant russe pour entamer des discussions diplomatiques, en grande partie sans la participation d’acteurs clés comme l’Union européenne.
La visite du président Volodymyr Zelensky au Capitole américain n’a pas manqué de tensions. Trump l’a accusé d’ingratitude envers le peuple américain pour le soutien reçu, n’hésitant pas à l’humilier publiquement.
Les remarques du vice-président JD Vance sur l’apparence de Zelensky, notamment sa tenue décontractée en temps de guerre, ont déconcerté la presse internationale et alimenté le scepticisme quant à la poursuite du soutien américain à l’Ukraine.
En mars, une véritable chasse aux sorcières a été lancée contre les universités américaines. S’inspirant des méthodes de l’ère McCarthy, l’administration Trump a accusé plusieurs établissements d’antisémitisme, en réponse aux manifestations étudiantes dénonçant la guerre menée par Israël à Gaza.
Non seulement ces universités ont subi des coupes fédérales atteignant des centaines de millions de dollars, mais l’administration Trump a également brandi d’autres menaces, comme la suppression du statut d’exonération fiscale. Sur la photo, l’université Harvard, l’un des établissements visés par ces sanctions.
Les nouvelles mesures pourraient aussi toucher les étudiants internationaux titulaires de visas d’études aux États-Unis. Des descentes migratoires visent désormais ces personnes — y compris des résidents permanents — en raison de leur participation à ce que le gouvernement fédéral qualifie de "manifestations anti-Israël".
Dans une nouvelle tentative d’expansion, l’administration Trump a annoncé son intention de prendre le contrôle du Groenland, invoquant des raisons de "sécurité et de sûreté".
Ancienne colonie danoise, le Groenland fait toujours partie du Royaume du Danemark, tout en étant autonome depuis 2008 à la suite d’un référendum national. Favorable à l’indépendance depuis des décennies, la population — dirigeants comme citoyens — a vivement réagi à la proposition de Washington.
L’un des bouleversements les plus retentissants reste sans doute la "guerre des tarifs", déclenchée par Trump après l’annonce de droits de douane contre des pays comme la Chine, le Canada et le Mexique — provoquant un véritable séisme dans l’économie mondiale. Il a ensuite élargi la liste, ciblant encore davantage de pays.
Face à la tempête économique provoquée par la vague de droits de douane américains, les dirigeants du monde entier se préparent à l’impact. Rien que pour les importations chinoises, un tarif de 145 % a été imposé, tandis qu’un droit fixe de 10 % s’applique à de nombreux autres pays pour une durée de 90 jours (à compter d’avril 2025). Que nous réservent les cent prochains jours ? Seul l’avenir le dira.
Sources: (Al Arabiya) (Al Jazeera) (BBC) (The Guardian) (New York Times) (NPR) (CNN)
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L'opinion publique s'est retournée contre lui
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Donald Trump est arrivé au Bureau ovale avec les meilleurs sondages de sa carrière politique. Cependant, à l’approche de son 100e jour au pouvoir, l’opinion publique s’est brusquement retournée contre lui, selon un nouveau sondage de CNN réalisé par SSRS.
Sa cote d’approbation, qui atteint 41 %, représente la plus faible pour un président nouvellement élu à 100 jours depuis Dwight Eisenhower, et est même inférieure à celle enregistrée lors de son premier mandat.
Le second mandat de Donald Trump à la présidence des États-Unis s’annonce aussi tumultueux que spectaculaire. Entre les grandes opérations contre l’immigration clandestine, les menaces de sanctions douanières qui ont déstabilisé l’économie mondiale, et des idées aussi inattendues que celle de faire de Gaza la "Riviera du Moyen-Orient", chacune de ses décisions provoque un électrochoc.
À l’approche du cap des 100 jours, retour sur les épisodes les plus marquants de cette nouvelle ère Trump.