Il est communément admis que les femmes ne peuvent pas retomber enceintes si elles attendent déjà un enfant. Mais ce n'est pas toujours le cas. Les chances sont faibles, mais la superfœtation peut se produire. Ce phénomène fascinant correspond au développement d'un second embryon dans l'utérus d'une femme déjà enceinte. Il diffère de la naissance de jumeaux.
Comment cela est-il possible ? Voici les explications.
La superfœtation survient lorsqu'une femme enceinte tombe enceinte une seconde fois.
Dans ce cas, une nouvelle grossesse commence alors que le corps humain rend généralement cela presque impossible.
Non, les grossesses superfétatoires ne sont pas synonyme de grossesses gémellaires, bien qu'elles présentent certaines similitudes, comme le fait de partager le même utérus et de naître en même temps.
Cependant, les embryons ont des âges gestationnels différents, le premier se développant à un rythme distinct du second.
Et, contrairement aux jumeaux, les embryons issus d'une superfœtation ne se forment pas au cours du même cycle menstruel.
Par ailleurs, ce phénomène diffère également de la superfécondation, où deux ovules ou plus sont libérés durant le même cycle menstruel, puis fécondés.
La superfœtation humaine est extrêmement rare. À ce jour, seule une dizaine de cas ont été répertoriés.
Ce phénomène est plus courant chez d'autres espèces comme les rongeurs, les petits mammifères et les poissons.
Pour qu'une superfœtation se produise naturellement, il faudrait que la femme ait deux cycles menstruels consécutifs et que chaque cycle aboutisse à une grossesse. Plusieurs autres conditions doivent être réunies.
Premièrement, un ovule doit être libéré malgré une grossesse en cours. Ensuite, cet ovule doit être fécondé. Enfin, il doit s'implanter dans l'utérus de la femme enceinte.
Ensuite, cet ovule doit être fécondé. Ensuite, il doit s'implanter dans l'utérus de la femme enceinte.
Dans la plupart des cas recensés, la différence d'âge gestationnel entre les deux embryons se situe entre deux et quatre semaines.
L'organisme des femmes dispose de mécanismes très efficaces pour empêcher ce phénomène, de sorte qu'il est rare que les défenses naturelles de l'organisme soient contournées. Examinons quelques-uns des moyens utilisés par l'organisme pour éviter la superfœtation.
Les changements hormonaux durant la grossesse empêchent l'ovulation. Sans ovule, une nouvelle grossesse est impossible.
La glaire cervicale s'épaissit pendant la grossesse, rendant l'accès des spermatozoïdes à l'utérus extrêmement difficile, ce qui rend la fécondation quasi impossible.
Ces changements hormonaux compliquent également l'implantation d'un embryon dans la muqueuse utérine.
Les causes exactes de la superfœtation restent inconnues, car le nombre de cas est insuffisant pour permettre des études approfondies. Cependant, la plupart des cas documentés impliquent des techniques de procréation assistée.
Un cas célèbre concerne une femme ayant eu des jumeaux après une fécondation in vitro (FIV). Un troisième embryon, conçu naturellement, a été découvert par la suite.
Un autre cas implique une femme tombée enceinte lors d'une insémination intra-utérine (IIU). Les médecins ont alors découvert qu'elle était en pleine grossesse extra-utérine.
Enfin, une mère porteuse, six mois après avoir été fécondée par FIV, a découvert qu’elle portait un second embryon conçu naturellement.
Il n'existe pas de symptômes spécifiques à la superfœtation, hormis ceux d'une grossesse classique.
Le diagnostic est complexe, car ce phénomène peut être confondu avec d'autres pathologies impliquant des jumeaux.
La preuve la plus notable serait qu'un des fœtus est plus développé que l'autre, ce qui indiquerait des âges gestationnels différents.
Des chercheurs ont suggéré que d'autres conditions pourraient prêter à confusion. L'une d'elles est le syndrome de transfusion fœto-fœtale (STT).
Dans ce cas, l'un des jumeaux reçoit davantage de nutriments via le sang, entraînant un développement plus rapide que l'autre.
Une insuffisance placentaire peut également être confondue avec une superfœtation. Ce problème survient lorsque le placenta ne fournit pas suffisamment de nutriments à deux fœtus (jumeaux), causant des différences de croissance.
En raison des différences de développement entre les embryons, une césarienne est souvent recommandée, car le plus jeune risque de naître prématurément.
Outre ce risque, la superfœtation expose également les femmes enceintes à d'autres complications.
Parmi ces risques, nous pouvons citer le diabète gestationnel, l'hypertension artérielle ou la pré-éclampsie (présence de protéines dans les urines).
Bien que la probabilité d'une superfœtation soit extrêmement faible, elle peut être évitée en utilisant des moyens de contraception ou en s'abstenant de rapports intimes pendant la grossesse.
Sources : (Cleveland Clinic) (Healthlline)
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