L'histoire terrifiante de l'asile de Broadmoor et de ses illustres résidents -

Les hôpitaux psychiatriques et les asiles d'autrefois ont de quoi donner des frissons à tout le monde. Entre l'histoire sombre et inquiétante de pratiques dépassées et les cellules lugubres où résonnent les cris des fous, il est difficile de voir du bon dans ces vieilles institutions.

L'une des plus effrayantes, et sûrement le plus célèbre de ces vieux hôpitaux, est l'asile de Broadmoor en Angleterre. Considéré par beaucoup comme une prison déguisée en hôpital, l'histoire de Broadmoor, qui a hébergé les personnes les plus dangereuses ainsi que d'autres en grande détresse psychologique, ne manquera pas de troubler ceux qui n'en avait jamais entendu parler.

Intrigué ? Lisez la suite pour tout savoir sur l'asile de Broadmoor et ses drôles de résidents !

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Le plus vieil hôpital de haute sécurité d'Angleterre -

Connu à l'origine sous le nom de Broadmoor Criminal Lunatic Asylum, ce complexe de santé mentale est le plus ancien en son genre en Angleterre. La construction de l'hôpital de haute sécurité a été achevée en 1863.

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Hôpital ou prison ? -

Malgré son appellation d'asile ou d'hôpital psychiatrique, Broadmoor fonctionnait plutôt comme une prison. Bien sûr, il a toujours été conçu comme un hôpital pour les individus considérés comme dangereux ou criminels, mais cela n'excuse pas l'absence quasi totale de professionnels de santé. Aujourd'hui encore, le personnel est principalement composé de travailleurs issus du système carcéral, et non du système de santé.

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Les traitements -

La santé mentale était largement méconnue et malmenée jusqu'à très récemment, et pour les professionnels de l'asile de Broadmoor c'était pareil. Les premiers traitements se résumaient généralement à une sédation lourde induite par des médicaments, à une thérapie par la parole et à des travaux forcés appelés "corvées". Plus tard, le centre de Broadmoor s'est également affilié au programme d'art pour prisonniers des Koestler Awards.

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Le premier patient -

Le nom de la première personne admise à Broadmoor s'est perdu dans la nuit des temps, mais les archives montrent qu'il s'agissait d'une femme diagnostiquée comme "faible d'esprit", admise le 27 mai 1863, et accusée d'infanticide. Des études rétrospectives ultérieures ont conclu que cette femme souffrait très probablement de syphilis congénitale.

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Les camps de détention -

Pendant la Première Guerre Mondiale, le premier bloc résidentiel de Broadmoor a été utilisé comme camp de détention pour les prisonniers de guerre. À cette époque, le Broadmoor Block One était principalement habité par des prisonniers de guerre allemands souffrant de graves troubles psychologiques.

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L'historique d'abus sur les patients -

Les asiles du 20ème siècle étaient réputés pour leurs conditions souvent inhumaines et atroces, ainsi que pour le mauvais traitement des patients. Broadmoor a illustré cette épidémie de mauvais traitements des patients mieux que n'importe quel autre hôpital de l'époque.

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Le lien avec Jimmy Savile -

Jimmy Savile, personnalité de la radio et de la télévision anglaise autrefois adulée et aujourd'hui disgraciée, a entretenu des liens étroits avec Broadmoor pendant des décennies. Jimmy Savile, l'un des prédateurs sexuels pédophiles présumés les plus importants de l'histoire, possédait son propre trousseau de clés des immeubles résidentiels de Broadmoor, qu'il utilisait pour son "travail bénévole", de 1968 à 2004.

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Le lien avec Jimmy Savile -

Jimmy Savile, qui a été accusé de plus de mille chefs d'accusation d'abus sexuels, faisait également partie du conseil d'administration de Broadmoor à l'époque. La recommandation de Jimmy Savile a permis à Alan Fraley de devenir directeur de l'hôpital. Avec Alan Fraley aux commandes, Jimmy Savile aurait été libre d'abuser les patients de Broadmoor à sa guise. On sait que Alan Fraley a ignoré au moins trois plaintes officielles à motif sexuel. Jimmy Savile n'a jamais été condamné à la peine de prison et est mort en 2011.

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"Les relations patient-personnel" -

Au-delà de Jimmy Savile, les abus sexuels et les humiliations auraient été monnaie courante entre les murs imposants de Broadmoor pendant des décennies. Les patientes étaient souvent obligées de se doucher devant des invités de sexe masculin, et de nombreuses relations non autorisées entre les patients et le personnel ont été signalées.

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Les violations du secret professionnel -

Les abus perpétrés entre les murs de Broadmoor étaient à la fois physiques et intellectuels. Des informations privées et confidentielles sur les patients, réelles ou fictives, étaient fréquemment divulguées au public et à la presse par les préposés, les infirmières et les gardiens.

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Les tabloïds -

Les tabloïds populaires tels que The Sun publiaient fréquemment des histoires fabriquées, plus sensationnelles les unes que les autres et obtenues de manière illicite, faisant de la détresse et des maux des patients-prisonniers de Broadmoor un divertissement. Pour beaucoup, le passé criminel des patients de l'hôpital en faisait une proie idéale.

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L'évasion de John Straffen -

L'évasion de John Straffen de Broadmoor a poussé la ressemblance de l'hôpital avec une prison encore plus loin. John Straffen, un jeune homme de 22 ans, a été admis à l'hôpital après avoir été condamné pour le meurtre de deux jeunes filles en 1951.

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L'évasion de John Straffen -

John Straffen, diagnostiqué d'encéphalite et souffrant peut-être de schizophrénie, s'est échappé quelques mois seulement après son admission. Environ cinq heures après son évasion, John Straffen aurait ôté la vie à une autre fillette, Linda Bowyer, âgée de cinq ans. À la suite de son évasion, Broadmoor a installé un système d'alarme, rappelant les sirènes de raid aérien de la Seconde Guerre Mondiale, qui pouvait être entendu depuis plusieurs villes environnantes.

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Charles Bronson -

Étant probablement le patient le plus célèbre de Broadmoor, Charles Bronson est connu dans le monde entier comme le prisonnier le plus violent de Grande-Bretagne. Né Michael Peterson, Charles Bronson a changé de nom au début de sa carrière de boxeur à mains nues.

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Charles Bronson -

Charles Bronson a fait son entrée dans le système judiciaire pour une accusation mineure de vol en 1974, mais sa soif insatiable de violence lui a fait passer environ 50 ans de sa vie dans diverses institutions. Il a passé cinq ans à Broadmoor, qu'il considère comme les cinq pires années de sa vie. En 1982, Charles Bronson s'est échappé sur le toit de Broadmoor, qu'il a commencé à arracher, morceau par morceau, avec ses mains.

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Sharon Carr -

C'est la plus jeune fille à avoir été condamnée pour meurtre en Angleterre. Sharon Carr n'avait que 12 ans lorsqu'elle a prétendument assassiné Katie Rackliff, une coiffeuse de 18 ans. Deux ans plus tard, après un autre incident à l'arme blanche en 1994, Sharon Carr a été arrêtée et emprisonnée.

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Sharon Carr -

Apparemment diagnostiquée comme souffrant de troubles schizo-affectifs, Sharon Carr a continué à se vanter de ses aspirations meurtrières auprès de sa famille, de son thérapeute et des gardiens de prison pendant des années. Sharon Carr a résidé à Broadmoor de 1998 à 2007, où elle a régulièrement attaqué le personnel, d'autres patients et s'est infligé des blessures. Condamnée à l'origine à 14 ans de prison et de thérapie, Sharon Carr est toujours emprisonnée, au grand soulagement de la famille de Katie Rackliff (photo).

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James Kelly -

James Kelly n'est peut-être pas un nom connu de tous, mais son surnom potentiel l'est sûrement: Jack l'Éventreur. La véritable identité du plus célèbre tueur en série de l'Angleterre victorienne n'a jamais été révélée, mais peu de personnes correspondent aussi bien à la description que James Kelly.

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James Kelly -

James Kelly a été admis pour la première fois à Broadmoor en 1883 après avoir assassiné sa femme. Cinq ans plus tard, en 1888, il s'est évadé et a réussi à rester en cavale pendant près de quatre décennies. Le règne de terreur de Jack l'Éventreur a commencé quelques mois seulement après l'évasion de James Kelly, ce qui a amené beaucoup de personne à supposer qu'il s'agissait de la même personne. En 1927, James Kelly, devenant âgé, a affirmé qu'il souhaitait mourir "avec ses amis".

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"The Silent Twins" -

Les jumelles galloises June et Jennifer Gibbons, victimes d'abus raciaux et de marginalisation en tant que seuls enfants noirs dans leur quartier et leur école, semblaient se sentir en sécurité qu'entre elles. À l'adolescence, les jumelles refusaient de parler à quiconque d'autre que l'autre et utilisaient un langage secret qu'elles seules pouvaient comprendre.

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"The Silent Twins" -

Après une série de petits vols et d'incendies criminels, les "The Silent Twins" ("les jumelles silencieuses") ont été admises à Broadmoor pour 12 ans en 1981. Là, elles sont devenues de plus en plus recluses, ne se parlant qu'entre elles et devenant catatoniques lorsqu'elles étaient séparées. En juin 1993, Jennifer est morte mystérieusement, et sa sœur June a soudainement commencé à parler. Selon June, les sœurs avaient conclu un accord selon lequel l'une devait mourir et l'autre devait s'efforcer de retrouver une vie normale.

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Ronnie Kray -

Ronnie Kray (à gauche sur la photo), l'un des deux membres du célèbre duo de gangsters que formaient les "jumeaux Kray", était une dangereuse force de la nature dans le Londres du milieu du 20ème siècle. Au fil des ans, les jumeaux Kray ont été accusés et condamnés pour de nombreux actes de vol, d'incendie criminel et de meurtre.

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Ronnie Kray -

Lorsque les frères ont finalement été arrêtés, Ronnie Kray a été diagnostiqué schizophrène et condamné à la prison à vie à Broadmoor. Selon la légende, Ronnie Kray était traité comme un membre de la famille royale, et avait même des majordomes personnels qui s'occupaient de lui pieds et poings liés.

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Thomas John Ley -

Autrefois membre du parlement australien, la carrière de Thomas John Ley en tant que meurtrier présumé a fini par éclipser radicalement ses efforts en tant qu'homme politique.

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Thomas John Ley -

Thomas Ley était soupçonné du meurtre d'au moins un rival politique en Australie, ce qui a probablement motivé son déménagement soudain en Angleterre. En 1946, Thomas Ley a soupçonné sa petite amie d'avoir une liaison avec un barman londonien. Avec deux complices, ils auraient torturé et tué le barman dans ce qui fut connu sous le nom de "Chalk Pit Murder". Déclaré fou peu après avoir été condamné à mort, Thomas Ley a été admis à Broadmoor, où il est mort peu après.

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Peter Sutcliffe -

Connu sous le nom d'Éventreur du Yorkshire, Peter Sutcliffe est tristement considéré comme l'un des pires tueurs en série de l'histoire de l'Angleterre. Arrêté en 1981, il a été prouvé que Peter Sutcliffe a assassiné au moins 13 femmes entre 1975 et 1980, et sept autres tentatives de meurtre ont été suspectées.

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Peter Sutcliffe -

Lorsque l'une des chasses à l'homme les plus longues et les plus coûteuses du pays a finalement pris fin en 1981, Peter Sutcliffe a été condamné à 20 peines consécutives de prison à vie. Peu de temps après, cependant, il a été diagnostiqué comme souffrant de schizophrénie paranoïde, ce qui l'a conduit à Broadmoor plutôt qu'à une prison conventionnelle. Peter Sutcliffe est resté à Broadmoor jusqu'en 2016, subissant de nombreuses tentatives d'assassinat de la part d'autres patients au cours des décennies. Il est décédé en 2020.

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Kenneth Erskine -

Connu sous le nom d'étrangleur de Stockwell, Kenneth Erskine (au centre sur la photo) aurait assassiné par strangulation au moins sept personnes âgées en 1986, alors qu'il envahissait et cambriolait leurs maisons. Deux ans plus tard, il a été transféré à Broadmoor, où il se trouve toujours. En 1996, il a sauvé son codétenu Peter Sutcliffe de l'une des nombreuses tentatives d'assassinat de l'éventreur du Yorkshire.

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Graham Young -

Graham Young, connu dans les tabloïds comme le tueur à la tasse de thé, était fasciné par les poisons dès son plus jeune âge. En 1962, à seulement 14 ans, il a été arrêté pour avoir empoisonné son père, sa sœur et un ami de l'école. Déclaré fou, Graham Young a été admis à Broadmoor, où il a continué à administrer du poison à ses compagnons d'infortune.

Sources: (National World) (The National Archives) (BBC)

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