D'un monde haut en couleurs, à un monde terne
Un tremblement de terre est déjà une expérience terrifiante en soi, mais si vous vivez près de l'océan, l'angoisse est décuplée. En effet, de nombreux séismes se produisent sur des failles sous-marines, faisant des tsunamis une menace bien réelle. Même si vous et votre maison sortez indemnes d'un puissant séisme, il se pourrait que vous deviez évacuer vers les hauteurs pour échapper à une vague dévastatrice. Mais combien de temps avez-vous pour fuir ? Et quelle est la meilleure façon de procéder ?
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Un tsunami est une vague sismique en milieu aquatique provoquée par un tremblement de terre. Le terme "tsunami" vient du japonais, composé des mots "tsu" (port) et "nami" (vague).
Un déplacement important et soudain se produit dans l'océan, déclenchant un tsunami, c'est-à-dire une série de vagues extrêmement longues.
Les tsunamis figurent parmi les forces les plus puissantes et les plus destructrices de la nature. Ils se propagent dans toutes les directions à partir de leur point d'origine.
Certains tsunamis sont si puissants qu'ils peuvent déplacer des bassins océaniques entiers. Lorsqu'ils atteignent les zones côtières, ils peuvent provoquer des inondations dévastatrices ainsi que des courants dangereux qui peuvent durer plusieurs jours.
Il arrive que les gens confondent raz-de-marée et tsunamis, mais la formation d'un tsunami n'a rien à voir avec l'activité des marées ; elle est liée à l'activité sismique.
Tout comme les tremblements de terre, les tsunamis qui en découlent sont des phénomènes imprévisibles.
Cependant, les centres d'alerte peuvent déterminer si un tremblement de terre est susceptible de provoquer un tsunami en se basant sur certains facteurs clés, tels que la magnitude sur l'échelle de Richter, l'emplacement du séisme et la profondeur à laquelle il s'est produit.
Pour fournir des alertes précises et rapides sur les tsunamis, les scientifiques s'appuient sur les données des réseaux sismiques et de surveillance des niveaux d'eau à travers le monde.
Les stations sismologiques transmettent en temps réel aux centres d'alerte les informations recueillies sur la détection, la mesure et l'enregistrement des tremblements de terre, via des satellites et d'autres moyens de communication.
Les ondes sismiques se déplacent environ 100 fois plus vite qu'un tsunami. En d'autres termes, les informations sur un tremblement de terre sont généralement reçues avant même qu'un tsunami ne se forme.
Dans certains pays, les messages d'alerte initiaux peuvent être générés dans les cinq minutes suivant un tremblement de terre. Ces messages indiquent entre autres les différents niveaux de risque pour un tsunami.
Divers canaux de communication sont utilisés pour transmettre les messages d'alerte aux responsables des urgences (ou autres autorités), aux médias et au grand public.
Ces messages peuvent aussi préciser les heures d'arrivée des vagues, les actions recommandées et les impacts potentiels en cas de menace de tsunami. Ils sont régulièrement actualisés à mesure que de nouvelles informations arrivent.
Si un tsunami est détecté, les centres d'alerte utilisent des modèles de prévision pour estimer la hauteur des vagues, les heures d'arrivée, les zones inondées, ainsi que la durée du tsunami.
Malheureusement, dans certains cas, comme lorsque la source d'un tsunami est proche de la côte, les centres d'alerte peuvent ne pas avoir le temps d'émettre une prévision détaillée pour toutes les zones côtières à risque.
Il existe des signes d'alerte naturels qui peuvent indiquer l'arrivée d'un tsunami et potentiellement vous sauver la vie, il est donc crucial de savoir les reconnaître.
Un tremblement de terre très long et puissant pourrait être le premier, et parfois le seul avertissement, qu'un tsunami est imminent, selon l'endroit où vous vous trouvez.
Un vrombissement provenant de l'océan, semblable au bruit d'un avion ou d'un train, peut être l'indicateur qu'un tsunami est en approche. De même, un comportement inhabituel de l'océan est également un signe à prendre en compte.
Ce comportement inhabituel peut se manifester par une montée rapide des eaux ou la formation d'un mur d'eau (mascaret). De même, si vous voyez l'océan se retirer soudainement, au point de dévoiler le fond marin, les récifs et les poissons (comme lors d'une marée extrêmement basse), un tsunami pourrait être imminent.
Vous pourriez recevoir à la fois une alerte officielle et naturelle, ou seulement l'une des deux. Il est crucial de bien connaître ces deux types d'alertes et de les prendre au sérieux, car elles peuvent être déterminantes pour savoir si vous devez évacuer.
Votre réaction face à une alerte tsunami dépend du type d'avertissement que vous recevez. Si vous êtes dans une zone à risque de tsunami et que vous recevez un ordre d'évacuation officiel, suivez les panneaux d'évacuation vers un lieu sûr ou dirigez-vous aussi haut ou aussi loin à l'intérieur des terres que possible (idéalement à au moins 30 mètres au-dessus du niveau de la mer ou à entre 1 et 2 kilomètres à l'intérieur des terres).
Si vous êtes dans une zone à risque et que vous recevez une alerte naturelle, un tsunami pourrait survenir en quelques minutes. Réagissez dès que vous êtes en sécurité après le tremblement de terre. Soyez vigilant face aux dégâts causés par le séisme, en évitant notamment les lignes électriques tombées et les fissures dans le sol. Là encore, essayez de vous réfugier à au moins 30 mètres au-dessus du niveau de la mer ou à entre 1 et 2 kilomètres à l'intérieur des terres).
Si vous êtes bloqué dans un embouteillage lors d'une alerte au tsunami, dès que vous pouvez le faire en toute sécurité, garez votre voiture, sortez-en et évacuez à pied. Si une voiture est submergée par un tsunami, la pression de l'eau rend l'ouverture des fenêtres extrêmement difficile.
En cas d'alerte tsunami officielle, restez hors de l'eau et éloignez-vous des plages et des plans d'eau. Suivez les mises à jour officielles via la radio, les appareils mobiles, etc., pour rester informé de l'évolution de la situation.
De nombreux grands immeubles ne sont pas conçus pour résister aux tsunamis. Cependant, en l'absence d'autres options, les étages supérieurs des bâtiments construits en matériaux robustes, comme par exemple le béton armé, peuvent offrir une certaine protection.
Si vous avez des inquiétudes, contactez les autorités locales de gestion des urgences. Elles pourront vous conseiller sur les cas où l'évacuation en hauteur peut être appropriée.
Si une alerte est émise alors que vous êtes sur un bateau dans un port ou en mer, il est généralement conseillé de laisser votre bateau au port et de vous réfugier en hauteur ou le plus loin possible à l'intérieur des terres. Si vous êtes en mer, dirigez-vous vers une profondeur plus sûre s'il y a lieu.
Plus l'eau est profonde, plus un tsunami peut se déplacer rapidement. En haute mer, les tsunamis peuvent atteindre la vitesse d'un avion à réaction, soit plus de 800 km/h, mais ralentissent à la vitesse d'une voiture (environ 30 à 50 km/h) lorsqu'ils atteignent les eaux peu profondes près des côtes.
Le temps dont vous disposez pour échapper à un tsunami dépend de la magnitude, de l'emplacement et de la profondeur du séisme qui le déclenche, des facteurs malheureusement impossibles à prévoir. Par conséquent, il est également impossible de savoir précisément combien de temps vous avez pour fuir. Toutefois, connaître les signaux d'alerte vous permettra de préparer un plan d'urgence efficace.
Sources: (U.S. Tsunami Warning Centers) (Japan Lifesaving Association)
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