Des chercheurs de l’université de Wuhan, en Chine, pourraient avoir trouvé une solution révolutionnaire pour éliminer définitivement les microplastiques de nos océans. Et l’ingrédient clé de cette avancée scientifique est pour le moins inattendu : les os de calamar !
Leur étude montre qu’en combinant la chitine, une substance présente dans les os de calamar, avec de la cellulose issue du coton, il est possible de créer une éponge capable d’absorber efficacement les microplastiques des eaux polluées.
Une découverte prometteuse qui pourrait changer la donne dans la lutte contre la pollution marine. Découvrez tous les détails en parcourant cette galerie.
La pollution par les microplastiques est désormais vue comme "l’un des enjeux environnementaux majeurs de notre génération".
Ces infimes particules de plastique sont partout, des sommets de l’Everest aux abysses les plus profondes des océans.
Face à la menace que représentent les microplastiques pour les humains et la faune, la course est lancée pour trouver une solution capable de les éliminer de l’environnement.
La tâche est ardue, mais des scientifiques chinois pensent avoir trouvé une méthode pour extraire les microplastiques des eaux polluées.
Place à une innovation surprenante : une éponge biodégradable conçue à partir d’os de calamar et de coton. Ce n’est pas encore la solution miracle, mais c’est un pas dans la bonne direction.
Les microplastiques se définissent comme des fragments de plastique de moins de cinq millimètres (environ 0,2 pouce).
Ils proviennent de presque tous les objets en plastique, qu'il s'agisse de gros éléments comme les pneus ou de particules minuscules comme les microbilles.
Selon les experts environnementaux, les microplastiques représentent un problème majeur. Une étude menée en 2020 estime qu’environ 14 millions de tonnes de ces particules reposent déjà au fond des océans.
Avec une production de plastique en constante augmentation, le problème ne fera que s’aggraver dans les années à venir.
La question de l’élimination des microplastiques dans nos océans devient donc plus pressante que jamais.
Des chercheurs de l’université de Wuhan, en Chine, ont mis au point une éponge biodégradable capable d’éliminer les microplastiques des eaux polluées.
L’équipe de recherche a testé l’éponge sur quatre échantillons d’eau prélevés dans des sources variées : eau d’irrigation, eau de bassin, eau de lac et eau de mer.
D’après l’étude publiée dans Science Advances, l’éponge a réussi à éliminer jusqu’à 99,9 % des microplastiques présents dans les eaux où elle a été immergée.
Elle a agi de deux façons : en piégeant physiquement les microplastiques et en les attirant par effet électromagnétique.
Cette étude suscite un vif enthousiasme parmi les experts, d’autant que les tentatives précédentes n’avaient pas donné de résultats concluants.
En effet, les méthodes étudiées jusqu’à présent se sont révélées coûteuses et complexes à produire, rendant leur déploiement à grande échelle difficile.
L’éponge à base d’os de calamar et de coton, en revanche, est conçue à partir de matériaux à la fois peu coûteux et facilement accessibles.
Selon l’étude, l’éponge à base d’os de calamar présente un "fort potentiel pour l’extraction des microplastiques dans des environnements aquatiques complexes".
Cependant, il est encore trop tôt pour savoir si cette éponge pourra être déployée à grande échelle. Plusieurs défis majeurs restent à relever.
D’une part, l’étude ne s’est pas penchée sur la capacité de l’éponge à éliminer les microplastiques enfouis dans les sédiments.
Étant donné que la majorité des microplastiques polluent les eaux en se déposant au niveau des sédiments, cette limitation de l’étude est loin d’être négligeable.
L’autre enjeu majeur concerne l’élimination des éponges une fois qu’elles auront absorbé les microplastiques.
En effet, bien que les matériaux composant l’éponge soient biodégradables, leur élimination devra être gérée de manière appropriée.
Si l’éponge n’est pas éliminée correctement, il existe un risque que les microplastiques soient simplement déplacés d’un environnement à un autre.
Ainsi, bien que les chercheurs poursuivent leurs efforts pour mettre au point une solution efficace contre les microplastiques, l’enjeu principal reste de limiter la pollution plastique à la source.
Parfois, le défi semble colossal : selon une étude, près de 710 millions de tonnes de plastique pourraient polluer l’environnement d’ici 2040.
Et ce chiffre ne concerne que le scénario où un effort mondial coordonné pour réduire la consommation de plastique serait mis en place dès maintenant.
Cependant, il est essentiel de garder espoir et d’agir à notre échelle, aussi bien individuellement que collectivement.
Même les actions les plus simples, comme bannir les plastiques à usage unique ou participer à des opérations de nettoyage des plages, contribuent à insuffler une dynamique essentielle pour limiter la pollution plastique et protéger l’environnement.
Sources: (Science Advances) (CNN)
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Les os de seiche sont-ils la solution pour éliminer les microplastiques ?
Une éponge biodégradable révolutionnaire pourrait changer la donne
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Des chercheurs de l’université de Wuhan, en Chine, pourraient avoir trouvé une solution révolutionnaire pour éliminer définitivement les microplastiques de nos océans. Et l’ingrédient clé de cette avancée scientifique est pour le moins inattendu : les os de calamar !
Leur étude montre qu’en combinant la chitine, une substance présente dans les os de calamar, avec de la cellulose issue du coton, il est possible de créer une éponge capable d’absorber efficacement les microplastiques des eaux polluées.
Une découverte prometteuse qui pourrait changer la donne dans la lutte contre la pollution marine. Découvrez tous les détails en parcourant cette galerie.