Une note confidentielle du ministère français de la Santé alerte les hôpitaux sur la nécessité de se préparer, d’ici mars 2026, à une éventuelle crise majeure impliquant un grand nombre de victimes. Le document, daté du 18 juillet, prévoit notamment la création de centres de transit près des aéroports et des ports, ainsi que le renforcement de la formation du personnel aux traumatismes et au stress post-traumatique.
Cette directive anticipe le scénario d’un conflit européen de grande ampleur, dans lequel la France pourrait servir de base arrière pour les forces alliées. Les hôpitaux sont ainsi appelés à s’adapter à l’arrivée massive et prolongée de soldats blessés, français comme étrangers, et à faire face à des "contraintes liées à la guerre" : pénuries, perturbations logistiques et forte imprévisibilité de la demande.
Le personnel médical est encouragé à renforcer son expertise en traumatologie, en soutien psychologique et en rééducation à long terme.
Ces mesures s’inscrivent dans un mouvement plus large à l’échelle européenne. Face à la guerre en Ukraine et à l’instabilité mondiale, l’Union européenne investit massivement dans ses propres capacités militaires, ses chaînes d’approvisionnement et sa préparation aux crises. Elle développe ainsi une stratégie de défense plus autonome et résiliente, en parallèle de l’OTAN, avec pour priorités l’augmentation de la production d’armement, la mutualisation des achats et le renforcement de sa souveraineté opérationnelle.
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