La magie est un terme fourre-tout qui sert à décrire toute une myriade de pratiques et de croyances qui se sont répandues sur tous les continents et pendant des siècles. Plus on remonte dans le temps, plus il est difficile de faire la distinction entre la magie et la naissance des religions. On peut dire que les croyances en forces surnaturelles existent depuis la nuit des temps.
À l'aube du Christianisme, tout ce qui n'était pas conforme à la vision de l'Église était considéré comme de la magie. Des choses aussi simples telles que la connaissance des plantes médicinales, ou tout mantra, était mis dans le panier flambant neuf de la "magie" ou "sorcellerie."
La vision occidentale de la magie nous vient directement des croyances et pratiques très anciennes et polythéistes des cultures païennes qui étaient très nombreuses sur le continent européen.
Pendant des millénaires, ces croyances polythéistes, folklore religieux et cérémonies locales ont pu coexister pacifiquement. Avec le développement, en taille et en influence, de l'Église Catholique, ces systèmes de croyances ont commencé à être vus comme une menace.
Quand on entend le mot "hérétique" aujourd’hui, on imagine un militant ou un voyou qui manque de respect. Historiquement parlant, quiconque ne suivant pas à la lettre les principes de l'Église et ses lois féodales pouvait être considéré hérétique. Même s'ils pratiquaient leurs rituels anciens de façon pacifique: les agriculteurs ayant recours à plusieurs divinités pour bénir leurs champs, les sages-femmes utilisant des plantes médicinales pour soulager la douleur ou aider aux avortements, voici quelques exemples de "magie" ou "d'hérésie".
En revanche, certaines pratiques magiques servait l'Église. Les Gnostiques, par exemple, voyaient les arts ésotériques comme un moyen de mieux comprendre Dieu et bâtir une relation spirituelle plus forte.
La plupart de la magie médiévale visait surtout à prévenir les maladies et les guérir. Les sages-femmes, les médecins et les apothicaires du début du Moyen Âge avaient une énorme connaissance des ressources naturelles autour d'eux et utilisaient parfois des formules magiques et des sorts, ou encore ils préparaient des teintures pour libérer le pouvoir magique de certaines plantes.
Les herboristes de cette époque possédaient généralement un exemplaire du "Leechbook de Bald," un livre de potions magiques. Ce livre répertorie l'utilisation et les propriétés médicinales de plus de 400 plantes, insectes et parties d'animaux.
Un des plus vieux manuscrits de l'histoire est le "Lacnunga", une compilation médico-magique de sorts qui remonte au 10ème siècle. Il est écrit en vieil-anglais et en latin et explique comment retarder un accouchement ou soulager une douleur poignante.
Les sages-femmes étaient souvent considérées comme une partie obscure de la communauté à cause de l'utilisation de leurs remèdes à base d'herbes et leur tendance à donner priorité à la survie de la mère plutôt que du bébé.
L'astrologie est tombée dans le domaine commun après la chute de l'Empire Romain. Lorsque les premiers textes islamiques ont été traduits et transportés vers l'occident, l'Église les a d'abord rejetés pour ensuite en recommander l'utilisation des thèmes astraux avant toute prise de décision au Moyen Âge.
Pendant que l'astrologie devenait populaire en Occident, ce n'était pas le cas dans l'Empire byzantin. À Constantinople et aux alentours, l'astrologie était vue comme opposée à la volonté de Dieu et était fortement persécutée.
La divination, les prophéties et la bonne fortune étaient pratiquées aussi bien par les hérétiques que les Catholiques. Cependant, seule la divination approuvée par l'Église était acceptée. Dans certaines régions, quiconque lisait la bonne fortune pouvait encourir la peine de mort.
C'était pareil pour les cartes de tarot, qui, à cette époque, était identiques à des jeux de cartes classiques. Si vous étiez pris à utiliser ces cartes pour lire l'avenir, la peine de mort était monnaie courante.
Même chez les Gnostiques, les Herméneutiques et autres communautés ésotériques qui pratiquaient la magie, il existait une frontière et des limites à ne pas dépasser. Toute magie n'était pas bonne par exemple. La bonne magie, ou "magie blanche" comprenait toute sorte de pratique et de rituel désintéressé ou altruiste, comme la guérison ou la magie de la naissance.
"La magie noire," en revanche, était malveillante et visait à faire du mal. Elle comprenait tout type de sortilège, de malédiction ou de nécromancie, et était perçue comme contre nature.
Rien que le terme "nécromancie" fait froid dans le dos. La nécromancie est généralement associée au fait de ramener les morts à la vie, en particulier pour des buts malveillants. Mais communiquer avec les morts et interagir avec des fantômes et des esprits pouvait aussi être considéré comme de la nécromancie.
Le terme "maleficium" était utilisé pour toute magie noire, malveillante ou nuisible. C'est un mot important qui était considéré comme la pratique de base des magiciens, mais pas des sorcières.
Les sorcières étaient beaucoup plus persécutées que leurs confrères. Pendant la chasse aux sorcières de la fin du Moyen Âge, environ 60 000 personnes ont été accusées de sorcellerie. Les historiens estiment que 70% de ces individus étaient des femmes.
Les magiciens ont tellement été dépeints au cours du 17ème siècle qu'il est difficile aujourd'hui d'imaginer un individu portant ce titre se balader dans la forêt. Les magiciens ne font pas que partie des livres de contes.
Albert le Grand était un moine dominicain ayant vécu au 13ème siècle. Il a été canonisé à titre posthume pour l'héritage qu'il a laissé à la théologie et pour ses talents d'alchimiste et de magicien gardés secrets. Selon la légende, il serait parvenu à créer la pierre philosophale, le graal de tout alchimiste.
Le personnage de Merlin, issu de la légende du Roi Arthur, était un personnage fictif mais il a été inventé en se basant sur l'histoire réelle de différentes personnes, notamment du gallois Myrddin Wyllt.
Autre personnage familier de la légende arthurienne, la Fée Morgane est totalement fictive. Son personnage de fée bienveillante a tantôt aidé, tantôt lutté contre le Roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde. Elle était particulièrement douée en guérison et en métamorphose.
Le français Nicolas Flamel (1330-1418), scribe le jour, alchimiste et sorcier la nuit, aurait découvert le secret de la pierre philosophale qui donnait accès à la vie éternelle.
Roger Bacon, un moine franciscain du Moyen Âge, était considéré comme un des plus grands magiciens et maîtres de l'occulte de tous les temps. Parmi ses prouesses magiques, il aurait donné le mouvement à une statue de bronze.
On dit du savant anglais Michael Scot, qui a vécu à la fin du 12ème siècle, qu'il était un puissant magicien qui aurait transformé en pierre un groupe de sorcières. Elles sont encore visibles aujourd'hui en Angleterre et sont connues sous le nom de "Long Meg and her Daughters", littéralement "La Grande Margaret et ses Filles".
L'un des plus célèbres magiciens est Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim, un écrivain prolifique qui ne tarissait pas au sujet de la magie, de l'alchimie ou autre. Il était largement respecté par les ésotériques et il était considéré hérétique par l'Inquisition.
Sources: (Ranker) (Listverse)
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Historiquement, la sorcellerie était malveillante. Si les magiciens étaient craints ou respectés par leur communauté, y compris l'Église bien sûr, les sorcières étaient reconnues pour apporter douleur, souffrance et terreur.
Dans notre enfance, nous avons entendu des tas d'histoires de magie et de sorcellerie, comme: emprisonner des individus dans des tours sombres pour ésotérisme, donner vie aux objets ou encore lancer des sortilèges à ses ennemies. Les chapeaux pointus, les sorcières, les magiciens, les livres d'enchantements, sont venus nourrir notre imagination et on a fini par y croire. Mais qu'en était-il au Moyen Âge? Est-ce que les gens croyaient en la magie ? La réponse va vous surprendre.
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