Une histoire d'innovation, d'investissement et d'idéologie pendant la guerre froide
Alors que notre planète subit de plein fouet la hausse des températures, la raréfaction de l’eau et l’effondrement des récoltes, les impacts dépassent largement les seules questions environnementales. Ces crises exacerbent l’insécurité alimentaire, mettent les systèmes de santé sous pression et plongent des familles dans des dilemmes impossibles. Mais ce sont les femmes et les filles qui, dans l’ombre, supportent les plus lourdes conséquences. Avec des responsabilités domestiques accrues et un accès toujours plus restreint à l’éducation et aux ressources, leur résilience est mise à rude épreuve, souvent dans l’indifférence générale.
Comment la crise climatique pèse-t-elle encore davantage sur les femmes ? Découvrez les réponses en parcourant cette galerie.
La pollution de l'air, la hausse des températures, les pertes de récoltes et les pénuries d'eau exercent une pression croissante sur les systèmes de santé et l'ensemble des chaînes agroalimentaires.
Les ménages sont souvent contraints de réduire leur consommation alimentaire, de vendre leurs biens, de migrer ou de réorganiser la répartition des tâches entre hommes et femmes.
Les ménages dirigés par des femmes subissent des pertes de revenus plus importantes, avec une hausse de 8 % liée au stress thermique et de 3 % causée par les inondations.
Selwin Hart, conseiller spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l'action climatique, a souligné que les femmes sont non seulement les premières touchées par les crises climatiques, mais que ce sont surtout celles vivant dans les pays pauvres et vulnérables qui en subissent les conséquences les plus graves.
Selon l'ONU, les violences conjugales s'intensifient, les filles sont davantage retirées de l’école, et les cas d’exploitation sexuelle ainsi que de trafic humain augmentent de manière significative.
Chez les femmes adultes, le taux d'insécurité alimentaire modérée ou sévère a grimpé de 27,5 % en 2019 à 31,9 % en 2021.
En cas d'événement météorologique extrême, les femmes et les enfants sont 14 fois plus susceptibles de perdre la vie que les hommes.
Les femmes sont davantage touchées en raison d’un accès restreint à l’information, d’une mobilité limitée, de contraintes culturelles qui réduisent leur pouvoir de décision et d’un manque de ressources.
Des précipitations accrues contraignent les filles à passer plus de temps à chercher du bois et de l’eau, souvent à des distances plus grandes. Cela les expose davantage aux violences tout en perturbant leur scolarité.
Les adolescentes sont plus susceptibles d’être contraintes au mariage, une pratique souvent utilisée pour soulager les difficultés financières engendrées par les événements climatiques extrêmes.
Selon l’UNICEF, si les inégalités de genre structurelles et les obstacles exacerbés par le climat ne sont pas résolus, jusqu’à 158,3 millions de femmes et de filles supplémentaires pourraient sombrer dans la pauvreté d’ici 2050.
Des investissements à long terme dans les systèmes de protection sociale, associés à des adaptations à court terme, sont essentiels pour aider les femmes et les filles à réduire leur vulnérabilité face aux chocs climatiques et économiques.
Parmi les solutions d’adaptation, on peut envisager des aides financières ou matérielles, la diversification des moyens de subsistance, un accès renforcé aux systèmes d’alerte précoce, ainsi qu’une meilleure connexion aux services sociaux et aux assurances santé.
L’aide sociale a pour objectif d’aider les ménages à couvrir leurs besoins fondamentaux tout en améliorant leur résilience face aux épreuves.
Donner aux femmes et aux filles les moyens d’agir est une clé fondamentale pour lutter contre la crise climatique. Elles assurent à elles seules la moitié de la production alimentaire mondiale, et ce chiffre grimpe jusqu’à 80 % dans les pays en développement.
Les femmes sont une source précieuse de savoirs pour renforcer la résilience des communautés face au changement climatique. Leur expertise inclut la préservation de la biodiversité des cultures, la conservation des variétés de semences et l’utilisation de pratiques naturelles pour enrichir et fertiliser les sols.
Les femmes assurent en moyenne deux fois et demie plus de tâches domestiques et de soins que les hommes. En cas de catastrophe climatique, cette charge déjà inégale s’alourdit encore.
Dans les situations de catastrophe, les femmes doivent non seulement subvenir aux besoins de leur famille, mais également prendre soin des malades et des blessés.
Malgré leur vulnérabilité accrue face aux catastrophes climatiques et leur rôle crucial dans la reconstruction, les femmes sont largement écartées des décisions politiques qui affectent leur vie et celle de leur communauté.
Les femmes sont de véritables moteurs du changement, notamment dans les sociétés plus aisées, où elles influencent 70 à 80 % des décisions d’achat. Elles sont également plus enclines à recycler, à réduire les déchets et à privilégier les produits biologiques.
Les études révèlent que les pays comptant une plus grande proportion de femmes au parlement sont plus enclins à ratifier des traités environnementaux internationaux et à adopter des politiques climatiques plus strictes.
Vous avez le pouvoir d’agir, en vous informant mais aussi en soutenant activement les femmes dans les décisions politiques et stratégiques. Si vous vivez dans un pays aisé, utilisez votre voix pour défendre celles des pays plus défavorisés, confrontées à des défis souvent insurmontables.
Sources: (CNN) (UNICEF) (United Nations) (BBC)
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