Faut-il s'inquiéter de la recrudescence de syphilis -

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la syphilis existe depuis des siècles. La première épidémie de syphilis répertoriée remonte aux années 1490. Elle aurait eu lieu à Naples en Italie, lors d'une invasion française. Mais ce n'est qu'en 1905 que la bactérie responsable de l'infection a été isolée et identifiée dans une clinique de Berlin. Le nombre de personnes infectées a diminué au cours années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, grâce à l'utilisation de la pénicilline pour traiter l'infection. Cependant, de récentes données mettent en lumière une tendance inquiétante : les cas de syphilis augmentent.

Le plus inquiétant, c'est que cette résurgence se produit à un rythme alarmant. En effet, de nombreux bébés sont nés avec une syphilis congénitale aux États-Unis. Mais les États-Unis n'est pas le seul pays concerné : selon les données de l'Organisation mondiale de la santé publiées en 2020, l'augmentation du nombre de cas de syphilis est un phénomène mondial.

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Une des plus vieilles IST -

La syphilis, l'une des infections sexuellement transmissibles (IST) les plus anciennement connues, était en baisse au cours de la seconde moitié du 20è siècle. Malheureusement, elle semble aujourd'hui connaître une recrudescence, et ce à un rythme alarmant.

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Une des plus vieilles IST -

Par le passé, la syphilis a fait l'objet d'une importante stigmatisation, car il s'agissait de la première maladie largement reconnue comme étant sexuellement transmissible. Le lieu d'origine de la syphilis et la signification morale de la contraction de cette maladie faisaient l'objet de nombreux débats, que les maladies précédemment connues ne suscitaient pas.

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Une maladie "presque éradiquée" -

Au début des années 2000, la syphilis était "presque éradiquée", selon le Dr Leandro Mena, directeur de la division de la prévention des MST (maladies sexuellement transmissibles) au Centres de prévention et de contrôle des maladies.

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Une augmentation significative des cas -

Mais cette décennie a été marquée par un changement radical. Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé, 7,1 millions de nouveaux cas de syphilis ont été recensés dans le monde en 2020. En 2022, le Royaume-Uni a vu les cas de syphilis atteindre leur niveau le plus élevé depuis 1948.

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L'effet pandémie -

Les ressources consacrées à la prévention des IST ont été interrompues pendant la pandémie, et les cas d'IST, pas seulement de syphilis, ont augmenté entre-temps.

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Les applications de rencontre sont-elles à blâmer ? -

Des chercheurs japonais ont récemment tenté de déterminer si un changement dans les pratiques sexuelles était à l'origine de cette augmentation. Ils ont notamment étudié un potentiel lien entre l'utilisation d'applications de rencontres et les cas de syphilis.

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Les applications de rencontre sont-elles à blâmer ? -

Ils ont conclu que l'utilisation d'applications de rencontres est "significativement associée à l'incidence de la syphilis". Ils ont pu établir un lien entre l'utilisation de ce type d'applications et un taux plus élevé de rapports sexuels occasionnels non protégés.

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La syphilis congénitale -

La syphilis congénitale, également en forte hausse, se transmet de la mère au fœtus, via le placenta. La mère a généralement contracté cette maladie auprès d'un partenaire sexuel. 

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La syphilis congénitale -

Le nombre de cas a explosé aux États-Unis, avec une hausse de 32 % entre 2020 et 2021. La syphilis congénitale peut provoquer des fausses couches, des décès prématurés d'enfants et de graves problèmes de santé sur le long terme.

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Les femmes vulnérables sont plus à risque -

Les femmes sans-abris, ainsi que celles qui luttent contre des addictions sont plus vulnérables, et sont donc les plus à risque. 

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Une infection bactérienne -

L'infection par la syphilis est causée par une bactérie appelée treponema pallidum. La syphilis est divisée en plusieurs stades (primaire, secondaire, latent et tertiaire) et chaque stade présente des signes et des symptômes différents.

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La "grande simulatrice" -

Cette maladie a plusieurs surnoms, mais le plus connu est "la grande simulatrice" . En effet, la syphilis est passée maître dans l'art d'imiter les symptômes d'autres infections.

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La "grande simulatrice" -

C'est pourquoi il est facile de passer à côté des premiers symptômes. En l'absence de traitement, les conséquences peuvent être graves. Cette IST peut même entraîner des maladies neurologiques et cardiovasculaires à long terme.

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L'activité sexuelle -

Toute personne sexuellement active peut attraper la syphilis. Elle peut se transmettre lors de rapports vaginaux, oraux ou anaux.

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Pas d'infection par contact occasionnel -

De nombreux mythes entourent la syphilis. En tout cas, il est sûr que vous ne pouvez pas contracter la syphilis par contact occasionnel avec des objets tels que les sièges de toilettes, les poignées de porte, les piscines, les jacuzzis, les baignoires, les vêtements prêtés ou les ustensiles de cuisine.

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Propagation par les plaies -

La syphilis se transmet d'une personne à une autre, par contact direct avec une plaie. Ces lésions peuvent se trouver dans ou autour des organes génitaux, ou de la bouche.

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Propagation par les plaies -

Ces lésions peuvent être indolores, ce qui signifie que vous pouvez en avoir sans le savoir. L'utilisation de préservatifs peut réduire le risque d'infection, si le préservatif couvre les lésions. Cependant, vous pouvez toujours contracter la syphilis à partir des lésions si elles se trouvent sur des zones non couvertes par un préservatif.

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La syphilis primaire -

La syphilis primaire se manifeste par une ou plusieurs plaies sur l'endroit de l'infection. Elles sont généralement (mais pas toujours) fermes, rondes et indolores.

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La syphilis secondaire -

Les symptômes de la syphilis secondaire se traduisent par une éruption cutanée, un gonflement des ganglions lymphatiques et de la fièvre. Les symptômes primaires et secondaires peuvent être suffisamment légers pour ne pas éveiller de soupçons.

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La syphilis latente -

Le stade latent, ou "caché" de la syphilis est une période pendant laquelle il n'existe pas de signes ou de symptômes visibles de la syphilis. En l'absence de traitement, l'infection reste présente dans l'organisme.

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La syphilis tertiaire -

Le stade tertiaire de l'infection se caractérise par des problèmes médicaux graves affectant le cœur, le cerveau et d'autres organes du corps.

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La syphilis tertiaire -

À ce stade, l'infection est généralement diagnostiquée par un médecin, en effectuant plusieurs tests.

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Se faire dépister régulièrement -

Pour de nombreuses personnes, le seul moyen de savoir si elles ont contracté cette infection est de se faire dépister. Par exemple, de nombreux hommes atteints de syphilis ne présentent aucun symptôme pendant des années. Cependant, ils restent exposés à de nombreux problèmes de santé s'ils ne sont pas traités.

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Le traitement -

Une dose intramusculaire de pénicilline est considérée comme le traitement le plus efficace.

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Parlez de votre vie sexuelle avec un professionnel de santé -

Si vous pensez que vous risquez d'avoir contracté la syphilis, parlez-en avec votre médecin pour lui demander si vous devriez faire un test de dépistage ou non.

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Un traitement existe -

La syphilis peut être traitée avec les antibiotiques adaptés. Mais il est important de rappeler que le traitement ne répare pas les dommages déjà causés.

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Il est possible de la contracter plusieurs fois -

Le fait d'avoir contracté la syphilis une fois ne vous protège pas contre une nouvelle infection. Même si vous avez été traité dans le passé, vous pouvez quand même la contracter. Vous pouvez réduire le risque en utilisant un préservatif, lors de vos rapports intimes.

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Les relations à haut risque -

Selon le groupe de travail américain sur les services préventifs (U.S. Preventive Services Task Force), deux groupes de personnes sont les plus à risque : les hommes ayant des rapports homosexuels et les personnes séropositives. Ces personnes "pourraient bénéficier" d'un dépistage annuel, voire plus fréquent.

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Sortez couverts -

Pour finir, des dépistages réguliers, des rapports sexuels protégés et le suivi de tout symptôme d'infection (même s'il est indolore), sont essentiels pour identifier l'infection avant qu'elle ne devienne plus grave.

Sources: (BBC) (CDC) (ABC News) (Time) (The Washington Post)

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