L'architecture parisienne influence le monde -

Qu'il ait été imposé ou qu'il ait été source d'inspiration, le style haussmannien a dépassé les frontières de Paris pour s'installer dans d'autres coins de France, mais aussi dans des contrées bien plus lointaines. Typique de la Ville Lumière, l'ingéniosité du baron Haussmann a rénové la capitale française et l'a élevée à son statut indéniable d'une des plus belles villes du monde. Mais même si les rues parisiennes vous sont si familières, connaissez-vous l'histoire de ces bâtisses ? Et quelles sont les villes qui ont également adopté les mêmes codes ? Réponses dans notre suite d'images, cliquez pour en savoir plus !

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Baron Haussmann -

Georges Eugène Haussmann, ou baron Haussmann, naît à Paris en 1809 et y meurt le 11 janvier 1891. Homme politique influent, il est surtout connu pour être celui qui a profondément transformé Paris. 

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Ambition de Napoléon III -

Après un séjour de deux années à Londres, l'empereur Napoléon III il revient avec un projet ambitieux: rendre Paris salubre et aussi belle que la capitale anglaise. Pour cela, il amende Georges Eugène Haussmann, qui fera de Paris la ville que l'on connaît encore aujourd'hui.

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Plan d'urbanisme ambitieux -

Avant, Paris n'était qu'une ville pittoresque aux rues mal agencées. Il était très difficile d'y circuler et, comme Caroline Mathieu l'explique à France Culture: "Si vous lisez Balzac par exemple, vous verrez que la plupart de ses personnages se déplacent uniquement à l’intérieur de leur quartier, dans deux ou trois rues, et pas plus. À cette époque-là, les Parisiens n’allaient pas les uns chez les autres… se déplaçaient très très peu, avant qu’arrive cette facilité de voyager dans la ville."

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Les percées -

Pour ce faire, Napoléon III demande au baron Haussmann de faire des percées: démolir, casser, réagencer, espacer les rues afin de créer de grands boulevards et avenues. Sur cette illustration, l'avenue de l'Opéra en plein travaux, en 1878.

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Une ville transformée -

Mais outre ses imposants boulevards, le baron Haussmann a également fait construire nombre de monuments, places, jardins et parcs! Sans oublier, les bâtisses haussmanniennes si typiques, qui font aujourd'hui le charme intemporel de la Ville Lumière. Mais au fait, à quoi reconnaît-on une architecture haussmannienne? Réponses dans la suite des images. 

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L'îlot, la base -

La construction en îlot permet d'augmenter la densité des habitations, sans prendre de la place. En effet, le style haussmannien est plus efficace que l'architecture contemporaine concernant le ratio espace/logement encore aujourd'hui.

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Un modèle qui fonctionne -

L’urbaniste Umberto Napolitano, dont les propos sont repris dans "Le Monde", explique: "Dans le modèle haussmannien, l’îlot est véritablement l’outil de la densité, qui permet de limiter la consommation du sol pour loger davantage d’habitants [...] Les îlots sont d’une grande diversité par leur taille et leur forme. Mais quels que soient leurs volumes, ils révèlent une même densité bâtie. Et cette densité particulièrement élevée, supérieure à celle des formes urbaines plus contemporaines, est très peu remise en cause."

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Les standards -

L'immeuble haussmannien a une hauteur de 12 à 20 mètres et comprend entre 5 et 6 étages maximum.

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Premier étage: les commerçants -

Le rez-de-chaussée (premier étage), autrefois appelé "entresol", devait servir uniquement de commerce, sauf dans les immeubles de la haute bourgeoisie. Étant donné qu'il n'y avait pas d'ascenseur, les étages étaient répartis d'une manière bien définie.

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Deuxième étage: la bourgeoisie -

Le deuxième étage était consacré aux bourgeois, leurs fenêtres étaient hautes et la hauteur des plafonds également. C'est aussi à partir du 2e étage que les balcons sont filants, c'est-à-dire disposés tout le long du bâtiment.

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Troisième au cinquième: plus petits appartements -

Du troisième au cinquième étage, on retrouve des appartements plus petits, où les plafonds sont de mois en moins hauts au gré des étages. Il peut y avoir également des balcons filants au cinquième étage, et des balcons individuels sont apparus bien après aux troisième et quatrième étages.

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Dernier étage: chambres de bonnes -

Le dernier étage était à l'époque réservé aux membres du personnel de maison. Aujourd'hui, ces chambres de bonnes sont convoitées et mises au goût du jour dans un Paris où il est de plus en plus difficile de se loger.

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60% de la ville construite du temps de Napoléon III -

Comme le précisent l’urbaniste Umberto Napolitano et l’ingénieur Franck Boutté: " [Le modèle haussmannien] a franchi les étapes du temps : 60 % du tissu parisien a été construit entre 1850 et 1914 !". Mais si le style haussmannien est si caractéristique de la Ville Lumière, l'ingéniosité du baron Haussmann mêlée à la grandeur visionnaire de Napoléon III se sont transposées dans plusieurs villes de France, mais pas que! De l'Afrique du Nord à la Scandinavie, le style parisien a dépassé les frontières, continuez de cliquer pour découvrir ces villes.

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Nantes -

La ville de Nantes s'est aussi largement inspirée des fameux îlots de la conception haussmannienne.

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Nantes -

Mais pas que! Nombreux bâtiments sont du style haussmannien également.

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Nice -

Direction le sud, dans la ville de Nice où encore une fois la construction en îlot est typique de l'architecture haussmannien.

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Nice -

Le Negresco est aussi largement inspiré de l'architecture haussmannienne avec le premier étage fait de murs de refends avec des stries profondes.

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Nice -

Une vue en vis-à-vis d'un bâtiment haussmannien à un autre: admirez les balcons individuels du quatrième étage ainsi que le fameux balcon filant du cinquième étage.

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Marseille -

Marseille est également une ville de France qui s'est inspirée du style haussmannien, comme vous pouvez le voir sur ce cliché.

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Marseille -

Marseille ou Paris? Il s'agit là d'une bâtisse typique haussmannienne.

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Le Caire -

Hors de la France, l'architecture du Baron Haussmann laisse aussi son emprunte. C'est le cas de la ville du Caire, en Égypte, où les principes architecturaux de Paris ont inspiré l'urbanisation!

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Alger -

L'Algérie a été colonisée par la France, qui a laissé son emprunte de ce passage historique dans le pays tout entier. Comme on peut le voir, des bâtisses du style haussmannien bordent la place Emir Abdelkader dans la capitale, Alger.

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Oran -

Il en va de même pour la ville d'Oran, toujours en Algérie, qui compte aussi plusieurs bâtisses d'architecture haussmannienne.

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Oran -

En vous promenant dans la ville, vous risquerez de tombez plusieurs fois sur des maisons à l'architecture parisienne.

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Oran -

En quelques sortes vestiges d'un passé douloureux, aujourd'hui la ville est composé d'un mélange fascinant d'architecture, mêlant ainsi plusieurs périodes historiques.

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Madrid -

Retour en Europe, dans la ville de Madrid, qui s'est elle aussi inspirée de l'îlot haussmannien.

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Bruxelles -

Bruxelles est une charmante cacophonie de style différents, allant du baroque à l'Art nouveau en passant par l'industriel et le contemporain. Cependant, la capitale a elle aussi subi une "haussmannisation" de certaines de ses avenues au XIXe siècle. Nombreux boulevards et places ont été aménagés avec goût, comme ce fut le cas avec la place de Brouckère, où l'îlot haussmannien a définitivement été une inspiration pour les artères environnantes.

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Bruxelles -

Mais les bâtisses du style haussmannien sont également présentes, comme c'est le cas sur ce bâtiment situé sur la place de la Bourse.

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Stockholm -

Direction la Scandinavie, en Suède, où quelques maisons d'architecture haussmannienne sont également visibles.

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Bucarest -

Bucarest est considérée comme étant le "petit Paris" des Balkans à cause de son architecture parfois similaire et ses grandes avenues. Comme le précise Le Figaro, au XIXe siècle, la ville a adopté de nombreuses coutumes françaises: la mode, l'architecture et même la langue. 

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Bucarest -

La raison? C'est que de nombreux intellectuels, diplomates et hommes d'affaires français se sont pris d'affection pour la capitale roumaine. D'ailleurs, plusieurs bâtiments publics et privés ont été réalisés par des architectes français, comme Cassien-Bernard, Galleron ou encore Michel Sanjouand, qui fut même nommé architecte en chef de Bucarest en 1835. Admirez cette vue aérienne et ses constructions en îlots.

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