Une étude publiée le 19 juin dans la revue Earth System Science Data alerte : d'ici trois ans, l’humanité aura émis suffisamment de gaz à effet de serre pour rendre quasiment impossible le respect de l’objectif international de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Ce dépassement entraînerait des conditions météorologiques encore plus extrêmes dans les années à venir.
Les chercheurs estiment qu’à l’horizon 2028, la concentration de dioxyde de carbone aura très probablement poussé la planète au-delà du seuil des +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, une évolution largement attribuée à la combustion des énergies fossiles, et survenant plus tôt que ce que prévoyaient les projections de l’an dernier.
L’espoir de contenir le réchauffement sous ce seuil s’amenuise alors que les températures mondiales restent exceptionnellement élevées. Avril 2025 a été le deuxième mois d’avril le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 1,51 °C au-dessus des niveaux préindustriels, selon les données du service Copernicus et de l’organisme Berkeley Earth.
C’est le 21e mois sur 22 à dépasser le seuil critique de 1,5 °C, un signal fort de l’accélération du changement climatique d’origine humaine. Le phénomène El Niño a également amplifié la chaleur exceptionnelle observée en 2024 et 2025.
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