Plus de 65 000 annonces ont été supprimées par le gouvernement espagnol sur des plateformes comme Airbnb et Booking.com. En cause : l’absence de numéro de licence ou l’opacité sur le statut des propriétaires, qu’il s’agisse de particuliers ou d’entreprises.
Cette opération coup de poing s’inscrit dans un vaste plan de régulation d’un secteur que les autorités jugent gangrené par "l’illégalité" et un "manque de contrôle généralisé". De son côté, Airbnb a déjà annoncé qu’elle ferait appel de cette décision.
Les locations de courte durée connaissent un essor fulgurant en Espagne. On compte aujourd’hui 321 000 logements enregistrés, mais bien davantage échappent aux radars. Résultat : explosion du tourisme de masse, raréfaction du parc locatif traditionnel et loyers devenus inaccessibles pour les habitants.
Et l’Espagne n’est pas seule à faire face à cet "effet Airbnb", désormais source d’inquiétude partout dans le monde. De Berlin à New York, en passant par Paris, les grandes villes cherchent à reprendre la main sur leur marché immobilier en imposant des restrictions aux plateformes de location saisonnière.
Mais malgré les dégâts constatés sur les communautés locales et l’accès au logement, une question reste en suspens : comment freiner une machine aussi populaire et puissante qu’Airbnb ? Parcourez cette galerie pour en savoir plus.