Les réseaux sociaux sont désormais au cœur de la vie des adolescents. Ce qui commençait comme un simple moyen de rester en contact est devenu un espace complexe où réalité et mise en scène se mêlent. Une tendance inquiète particulièrement : le "sadfishing". Décrit en 2021 par le Journal of American College Health, ce phénomène consiste à publier en ligne des émotions exagérées pour attirer la sympathie, via des citations énigmatiques, des photos tristes ou des statuts flous.
Par exemple, un adolescent peut poster : "Je n’arrive pas à croire à quel point je galère en ce moment. Rien ne semble jamais aller pour moi", accompagné d’un selfie mélancolique et d’un emoji en pleurs, incitant ses contacts à le réconforter. Si partager des moments de vulnérabilité est naturel, les experts alertent : des manifestations fréquentes ou excessives peuvent révéler des problèmes de santé mentale plus profonds, voire constituer un véritable appel à l’aide numérique.
Avec la popularité croissante du sadfishing, une question se pose : ces jeunes recherchent-ils simplement des "likes" ou tentent-ils désespérément de se faire entendre ?