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Olympe de Gouges (1748-1793) -

Olympe de Gouges est considérée comme étant la pionnière du féminisme français. Elle se marie en 1765 mais deviendra veuve peu de temps après. Elle prendra la décision de ne plus se marier par la suite.

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Olympe de Gouges (1748-1793) -

Le 1er septembre 1791, elle publie son ouvrage "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" suite à l'adoption de la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen", le 26 août 1789. En plus de son combat pour les droits des femmes, elle était aussi une anti-esclavagiste; elle publie "L'Esclavage des Noirs, Le Marché des Noirs" et était aussi contre la peine de mort.

Citation notable: "La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits."

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George Sand (1804-1876) -

George Sand est la première écrivaine française à avoir pu vivre de l'écriture. Comme France Culture le rappelle, elle faisait scandale en ayant choisi un pseudo au prénom masculin dès l’âge de 25 ans et en portant un costume d’homme.

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George Sand (1804-1876) -

Réelle féministe dans l'âme, elle milite aussi contre Napoléon III et l'instauration de l'Empire, en participant par exemple à la création de "La Cause du peuple". Elle fut aussi une fervente défenseuse du prolétariat et en faisait référence dans certains de ses ouvrages.

Citation notable: "Ceux qui m'ont lue sans prévention comprennent que j'ai écrit "Indiana" avec le sentiment non raisonné, il est vrai, mais profond et légitime, de l'injustice et de la barbarie des lois qui régissent encore l'existence de la femme dans le mariage, dans la famille et la société."

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Colette (1873-1954) -

Contrairement à George Sand, qui a pu vivre de sa plume, Colette s'est vue dépouillée de plusieurs de ses oeuvres, dont son mari a récolté toute la gloire. En effet, elle écrivait de nombreux ouvrages, dont "Claudine à l'école" et dont le succès provoquera une série de "Claudine".

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Colette (1873-1954) -

Écrivaine, journaliste, femme d'affaires, actrice... Colette était une femme de talent mais surtout une féministe dans l'âme. Elle n'a pas eu peur d'afficher sa bisexualité et a même vécu une histoire d'amour avec la Marquise de Belbeuf, Mathilde de Morny. 

Citation notable: "Je veux faire ce que je veux."

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Simone de Beauvoir (1908-1986) -

Comment ne pas citer Simone de Beauvoir ? Théoricienne emblématique de la pensée féministe en France, elle publie en 1949 son essai féministe et existentialiste "Le Deuxième S e x e", dans lequel elle décortique la condition féminine et la place de la femme dans la société.

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Simone de Beauvoir (1908-1986) -

Toute sa vie, Simone de Beauvoir a été le témoignage de ce qu'une femme peut devenir en étant libre et en pensant pour elle-même.

Citation notable: "On ne naît pas femme: on le devient."

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Simone Veil (1927-2017) -

Simone Veil a vécu l'horreur des camps des concentration à Auschwitz, où elle perdit ses parents et son frère. Plus tard, elle suivra des études de droit et de sciences politiques avant d'intégrer la magistrature en tant que haute fonctionnaire.

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Simone Veil (1927-2017) -

En 1974 elle est nommée ministre de la Santé dans le gouvernement de Giscard d'Estaing et sera chargée de mener à bien un projet de loi dépénalisant l'IVG. Cette loi sera appelée "loi Veil", ce qui fera d'elle une icône dans la lutte contre la discrimination des femmes. 

Citation notable: "Ma revendication en tant que femme c'est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m'adapter au modèle masculin."

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Gisèle Halimi (1927-2020) -

Avocate, militante, féministe, Gisèle Halimi a un longue histoire d'activiste et s'est toujours battue. La franco-tunisienne a également contribué l'introduction de la loi Veil en 1975.

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Gisèle Halimi (1927-2020) -

Elle a toujours utilisé sa carrière d'avocate pour défendre les femmes. Elle s'est illustrée dans plusieurs affaires dont les femmes étaient victimes d'un système judiciaire archaïque. On peut citer le procès de Djamila Boupacha, qui fut accusée d'avoir posé une bombe alors en plein conflit de libération de l'Algérie de la France, en 1960. La jeune algérienne de 22 ans fut alors arrêtée, torturée et violée par des soldats français. 

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Gisèle Halimi (1927-2020) -

Trois ans avant l'application de la loi Veil, l'avortement était un acte punissable en France. Un autre procès qui a contribué à la réputation de défenseuse des femmes de Gisèle Halimi est celui de Bobigny. Deux femmes sont accusées, une mineure de 16 ans accusée d'avoir avorté suite à un viol, Marie-Claire Chevalier, et sa mère, qui l'aurait aidée à avorter. Marie-Claire sera relaxée et sa mère sera condamnée mais dispensée de peine. Ce procès à mobiliser de nombreuses voix en France concernant le droit à l'avortement et a ouvert la voie à la loi Veil.

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Gisèle Halimi (1927-2020) -

Déjà dans les années 1980, et alors qu'elle était députée, elle militait pour la parité en politique, qui ne sera malheureusement pas encore adoptée en son temps. Elle a également initié une proposition de loi sur le viol en 1978. Comme le rappelle Slate, cette loi adoptée en 1980 ne qualifie plus le viol de simple délit: il devient un crime, puni de quinze ans de réclusion criminelle.

Citation notable: "Et je dis aux femmes trois choses, votre indépendance économique est la clé de votre libération, ne laissez rien passer dans les gestes, le langage, les situations qui attentent à votre dignité, ne vous résignez jamais."

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Maboula Soumahoro -

Parcours académique impressionnant, Maboula Soumahoro est docteure en civilisations du monde anglophone, maître de conférences, notamment à la prestigieuse université de Columbia, mais est aussi auteure et enseignante chercheuse à l'Université de Tours. Cette spécialiste des diasporas est souvent invitée sur les plateaux de télévision et radio pour parler des luttes anti-racistes mais aussi de l'afro-féminisme. 

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Maboula Soumahoro -

Son expertise, forgée de son expérience personnelle en France et de ses travaux de recherches, permettent de faire avancer le débat sur l'identité des femmes noires françaises et sur les discriminations qu'elles subissent en tant que femme et en tant que personne noire.  

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Virginie Despentes -

Le phénomène littéraire est aussi une féministe confirmée et ses positions transparaissent d'ailleurs jusque dans ses oeuvres. "B a i s e-moi" est le livre qui la propulsera sur la scène littéraire et elle enchaînera ensuite les livres abordant la condition des femmes et les jeux de dominations des hommes sur les femmes. Dans "Les Chiennes savantes" , elle dresse un portrait de la condition féminine contemporaine. Dans son essai "King Kong Théorie" elle mêle son expérience personnelle (dont son viol) et sa réflexion sur la féminité et la sexualité féminine.  

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Virginie Despentes -

Suite au succès retentissant de "King Kong Théorie", elle abordera aussi les thèmes du féminisme et du racisme lors de ses interventions médiatiques et dans ses prises de parole. En 2009, elle réalise le documentaire "Mutantes" dans lequel elle interroge des militant.e.s, intellectuel.le.s et écrivain.e.s sur la pornographie ou encore la prostitution. La femme et sa condition occupe une place centrale dans le travail de Virginie Despentes, qui a toujours utilisé sa voix pour dénoncer les discriminations qu'elle subit.

Citation notable: "Ma vision de l'amour n'a pas changé, mais ma vision du monde, oui. C'est super agréable d'être lesbienne. Je me sens moins concernée par la féminité, par l'approbation des hommes, par tous ces trucs qu'on s'impose pour eux. Et je me sens aussi moins préoccupée par mon âge : c'est plus dur de vieillir quand on est hétéro. La séduction existe entre filles, mais elle est plus cool, on n'est pas déchue à 40 ans."

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Rokhaya Diallo -

Journaliste et chroniqueuse sur RTL et dans "24H Pujadas", Rokhaya Diallo se distingue pour sa participation dans toutes les luttes pour l'égalité et notamment pour l'égalité des femmes. Elle est également très sollicitée pour parler de racisme et de l'intersection entre la condition féminine et le racisme pour les femmes noires en France et ailleurs.

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Rokhaya Diallo -

Elle est également fondatrice de l'association "Les Indivisibles", auteure de plusieurs livres qui font l'état des lieux du racisme et du sexisme en France, en plus d'être réalisatrice. Elle a également été recrutée par le prestigieux média américain Washington Post dans une tribune réservée aux journalistes étrangers. Elle contribue à cette tribune en tant que journaliste française et femme noire, en apportant son expertise sur les problèmes de racisme et sexisme en France et en Europe.

Citation notable: "Il faut marteler chaque jour ce slogan féministe :"mon corps m'appartient",
et rappeler qu'on est libre de le présenter comme bon nous semble. Ce qui ne varie pas c'est ce principe : nos corps, quelles que soient leurs apparences et leurs présentations, méritent le respect."

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Florence Foresti -

Elle le dit elle même: "Oui, je suis féministe. Fervente. Ce n'est pas un gros mot que je sache !". Spectacle après spectacle, l'humoriste a toujours abordé des thèmes entourant la femme. Si au début elle se "moquait de l'image de la féminité, douce, bébête, imposée dans les pubs, le cinéma" et dans laquelle elle ne s'est "jamais reconnue", elle semble avoir évolué au gré de ses sketches, abordant non seulement ses expériences personnelles mais aussi les thèmes d'actualité. 

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Florence Foresti -

On n'oubliera jamais sa performance magistrale lors des César 2020, alors que Roman Polanski, accusé de viol, était nominé pour plusieurs catégories. La maîtresse de cérémonie ne s'est pas gardée de faire plusieurs références à ces accusations dans ses sketches, elle qui avait la lourde tâche de faire de l'humour dans un climat pour le moins hostile et particulier. 

Citation notable: "C'est indiscutable, je ne supporte pas qu'une femme soit maltraitée, ou ne soit pas traitée comme un homme, qu'elle n'ait pas les mêmes droits et les mêmes devoirs."

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Angèle -

La jeune chanteuse belge est rapidement devenue une figure féministe, bien qu'elle ne s'est jamais vraiment vendue comme telle. Elle est cependant la représentation de beaucoup de jeunes de sa génération, c'est-à-dire engagée et prête à utiliser sa voix pour se faire entendre. 

C'est d'ailleurs son titre "Balance ton quoi" qui a contribué à cristalliser son image de chanteuse féministe, bien qu'elle a elle-même déclaré: "Quelques mois après la sortie de l'album, je me suis dit que le morceau "Balance ton quoi" devenait malgré moi politique alors que j'avais écrit un état des lieux, un truc que je vivais en tant que jeune fille, dans la rue, au travail, n'importe où." 

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Angèle -

Depuis, la jeune chanteuse s'est plus intéressée sur le sujet, et disait en interview: "Ce qui est intéressant c’est qu’autant quand j’ai écrit la chanson, je le faisais de manière un peu naïve, très spontanée et assez autocentrée parce que c’était à propos de moi, autant j’ai réalisé que le sexisme que je subissais était assez ordinaire et touchait plein d’autres femmes qui subissaient elles, d’autres malaises et d’autres formes de microagressions"

Citation notable: "le féminisme ça ne peut pas être juste un féminisme qui parle de femmes blanches, hétéros, cisgenres, que ça doit être un féminisme intersectionnel."

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Chris -

Chris, anciennement Christine and the Queens, a plusieurs fois été l'objet (comme beaucoup de femmes) de commentaires sur son physique, allant de sa façon de s'habiller au changement de sa coupe de cheveux. 

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Chris -

Elle déclare plusieurs fois ne pas vouloir être un "porte-étendard" mais est très consciente de l'image de "femme queer" qu'elle renvoie. Ce qui est sûr, c'est qu'elle défie les normes de genres et inclut ce "combat" jusque dans sa carrière musicale, car les injonctions de la société (et de la presse) sur "ce qu'est une femme", la chanteuse Chris, connaît.

Citation notable: "Le féminin est sans cesse menacé par l’enclavement ou la dissolution. La punition la plus cuisante est de ne plus faire partie de ce qui est b a i s a b l e. (…) Nos habits sont de séduisantes entraves, nos pilules s’avalent au nom de ce qui doit être régulé, nos hygiènes sont hurlées comme nécessaires ; quant à nos désirs, ils sont soigneusement étranglés à leur naissance, par des insultes jetées à la face de celles qui embrassent sans attendre."

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Yseult -

En janvier 2020, à la question "Faut-il se battre encore plus dans ce milieu lorsqu'on est une femme noire ?" posée par Terrafemina, Yseult répondait: "Je dirais qu'être une femme noire et faire ce que je fais aujourd'hui, à savoir de la variété française et pas du R'n B ou de la musique qui bouge comme du zouk, c'est chaud. Je ne rentre pas du tout dans les cases. Je suis noire et je fais de la variété française avec du piano-voix. Et comme je suis seule sur ce filon, je sais que je vais peut-être ramer.

Par contre, je serai tellement fière car je serai la première. Et j'ouvre la porte à d'autres femmes noires qui veulent faire de la variété. On n'est pas cantonné à faire tel type de musique. Oui, nous aussi, on peut faire de la variété !"

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Yseult -

En février 2021, pari réussi, Yseult est la première femme noire à remporter un titre aux Victoires de la musique, dans la catégorie "révélation féminine". Car si elle n'a pas choisi d'être féministe, sa lutte pour percer dans le milieu de la musique en étant femme, noire et ronde, n'est que le témoignage des discriminations dont elle a fait face. Avec le temps, Yseult a plusieurs fois pris de positions fortes, ce qui lui a valu plusieurs fois de scandaliser quelques internautes sur la toile. Le combat continue pour la chanteuse, qui a la rage de continuer sa carrière et d'ouvrir la voie pour les femmes noires et rondes françaises.

Citation notable: " La réussite est un devoir. Ce n’est pas fini, le chemin est long en tant que femme noire. Le chemin est long en tant que femme grosse, en tant que femme oubliée de la société, oubliée de la culture. Nous y sommes, on est là"

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