Une récente vague de chaleur en Europe aurait causé la mort d’environ 1 500 personnes dans 12 grandes villes, selon une nouvelle étude.
Des chercheurs de l’Imperial College London et de la London School of Hygiene & Tropical Medicine ont établi un lien direct entre cette surmortalité et le changement climatique provoqué par l’activité humaine, notamment la combustion de combustibles fossiles. D’après leur analyse, ce facteur a entraîné une hausse des températures pouvant atteindre 4 °C lors de cet épisode caniculaire, survenu entre le 23 juin et le 2 juillet. Résultat : le nombre de décès liés à la chaleur aurait été multiplié par trois.
C’est la première fois qu’une analyse rapide – une méthode d’évaluation de l’impact du changement climatique sur des phénomènes météorologiques extrêmes précis – est utilisée pour une vague de chaleur. Toutefois, comme l’étude ne porte que sur un échantillon limité de villes, les chercheurs estiment que le bilan réel à l’échelle européenne pourrait atteindre plusieurs dizaines de milliers de morts.
Alors que les températures mondiales continuent de grimper, les étés deviennent chaque année plus intenses. Selon l’Organisation météorologique mondiale, le changement climatique est le principal moteur de cette hausse, avec des conséquences de plus en plus graves : des incendies de forêt qui détruisent des habitations et coûtent des vies, des chaleurs extrêmes qui menacent la sécurité alimentaire, et une exposition accrue des populations vulnérables, notamment les personnes âgées.
En Europe et en Asie centrale, la situation est particulièrement préoccupante pour les enfants : un sur deux est désormais exposé à des vagues de chaleur fréquentes, soit deux fois plus que la moyenne mondiale d’un enfant sur quatre.
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