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Les débuts de l'histoire -

La porte de Brandebourg originale a été construite en 1734, en tant que porte de ville ornementale sur la route de Brandebourg an der Havel.

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La nouvelle porte de Brandebourg -

C'est le roi Frédéric-Guillaume II de Prusse qui, en 1788, a ordonné la construction d'une nouvelle porte de Brandebourg, point d'entrée clé dans Berlin. À cette époque là, l'arc de triomphe était surmonté d'une statue de bronze appelée quadrige, qui représentait la déesse de la victoire conduisant un char tiré par quatre chevaux.

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Les Français remportent la victoire -

Le quadrige est au cœur d'un événement qui s'est déroulé après l'entrée de Napoléon dans la ville le 27 octobre 1806, auréolé de sa victoire sur l'armée prussienne lors de la bataille d'Iéna-Auerstedt. Les forces françaises se sont emparées de la statue, l'ont démontée et l'ont renvoyée à Paris.

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Bye bye les chevaux et le char -

Des gravures ultérieures de la porte de Brandebourg montrent clairement le monument sans son char et ses chevaux.

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Le retour du quadrige -

Il a finalement été restitué en 1814, après la chute de Paris aux mains de la Sixième Coalition (composée de la Russie, de l'Autriche et de la Prusse). Mais cette fois-ci, avec deux ajouts significatifs : une croix de fer a été ajoutée à la statue, surmontée d'un aigle, symboles de la victoire de la Prusse sur la France.

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La dénomination de la Pariser Platz -

À la même époque, la place que la porte surplombe a été rebaptisée Place de Paris (Pariser Plazt) pour rappeler une nouvelle fois l'humiliante défaite de l'Empire français.

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Au cœur de nouvelles célébrations -

Après la victoire de l'armée prussienne sur le Second Empire français en 1871, la porte a été le théâtre d'une nouvelle célébration de la victoire. Des foules immenses se sont rassemblées pour acclamer les vainqueurs, le monument étant enveloppé de banderoles et décoré de guirlandes.

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Point de ralliement politique -

Au début du 20e siècle, la porte de Brandebourg, dans un style néoclassique, est devenue un point de ralliement pour les Berlinois à l'esprit politique et de plus en plus instable, en particulier pendant la Première Guerre mondiale.

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Le soulèvement spartakiste -

La révolution allemande (1918-1919) a engendré le soulèvement spartakiste, une lutte pour le pouvoir politique qui a opposé les partisans du gouvernement provisoire à ceux qui soutenaient la position du parti communiste allemand. Le quadrige qui couronne la porte de Brandebourg est devenu un nid de tireurs d'élite pour les troupes gouvernementales qui cherchaient à éliminer les sympathisants communistes.

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Kapp Putsch -

En mars 1920, la porte et la place de Paris ont été à nouveau un lieu de champ de bataille. Cette fois, c'était à l'occasion du Kapp Putsch, une tentative de coup d'État contre le gouvernement national allemand. Le 18 mars, des membres de la Brigade de la marine (Marinebrigade Ehrhardt), l'un des principaux partisans du Kapp Putsch qui tentait de renverser la République de Weimar, ont ouvert le feu sur une foule de passants hostiles, faisant 12 morts et 30 blessés graves parmi les civils.

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Point de repère reconnu -

Dans les années 1920, c'était l'un des monuments les plus connus d'Europe. Elle a été conçue par Carl Gotthard Langhans, qui s'est inspiré de la porte monumentale située à l'entrée de l'Acropole d'Athènes. Sa porte mesurait 26 m de haut et était soutenue par deux rangées de six colonnes doriques.

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Unter den Linden -

L'arc de triomphe de Langhans s'ouvre sur Unter den Linden, le boulevard le plus en vogue de Berlin. Nommée d'après les tilleuls qui la bordent, l'avenue était le cœur battant de la scène sociale vibrante de la ville et l'emplacement de nombre de ses plus grands bâtiments.

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Berlin dans les années 20 -

La vie culturelle de Berlin dans les années 20 s'articulait autour du glamour et d'une modernité qui suscitait des vagues d'influence et d'envie dans le monde entier. Mais la ville a également connu de profondes mutations politiques et sociales marquées par l'instabilité économique. Il y avait de l’électricité dans l'air, et les présages n'étaient pas bons...

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La relation de la Porte avec le national-socialisme -

Suite à l'arrivée d'Adolf Hitler au poste de chancelier en 1933, l'Allemagne est devenue une véritable dictature. Le 30 janvier 1933, des milliers de stormtroopers en chemise marron et de membres de la SS sont passés sous la porte de Brandebourg pour célébrer l'accession au pouvoir du Führer. Le monument a ensuite été utilisé comme un puissant symbole du parti nazi.

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Symbole du parti nazi -

Hitler lui-même est passé sous la porte de Brandebourg à de nombreuses reprises. Sur cette photo datant du 1er août 1936, on le voit alors qu'il se rendait à l'ouverture des Jeux olympiques d'été.

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L'utilisation de la propagande -

Les nazis ont utilisé la porte à des fins de propagande pendant les premières années de la Seconde Guerre mondiale. Sur cette rare image en couleur, un défilé de la victoire a lieu le 18 juillet 1940, célébrant l'invasion de la Pologne et la chute de la France.

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La porte en période de guerre -

Elle est restée ornée de croix gammées pendant la majeure partie du conflit. Mais alors que la guerre tournait à l'avantage des Alliés, Berlin s'approchait d'une apocalypse qui allait voir l'une des capitales les plus prospères et les plus historiques du monde réduite à l'état de ruines...

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L'apocalypse -

En effet, la Bataille de Berlin a entraîné la quasi-destruction de la ville. Par miracle, la porte de Brandebourg est restée debout. L'Armée rouge n'a pas tardé à utiliser le vénérable bâtiment comme plate-forme pour sa propre propagande, en hissant le drapeau soviétique sur le quadrige peu après la prise de la ville en mai 1945.

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Toujours debout -

Comme on peut le constater sur cette photo, entourée de terre brûlée et de bâtiments détruits, la porte très endommagée se tenait en équilibre sur ses colonnes criblées de balles.

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Partiellement en ruines -

Après la guerre, la porte a été laissée à l'abandon pendant plusieurs années, tandis que d'autres quartiers de Berlin étaient reconstruits. Évidemment, à ce moment là, le monument se trouvait dans le secteur soviétique et les Russes n'étaient pas pressés de consacrer du temps et de l'argent à la restauration d'un monument qu'ils considéraient comme représentatif du Troisième Reich.

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À la frontière -

La porte de Brandebourg a survécu à une tragédie pour en vivre une autre, lorsqu'elle a été utilisée pour marquer la frontière entre le Berlin-Est communiste et la République fédérale de Berlin-Ouest. Au premier plan, le panneau indique : "Attention, il ne vous reste plus que 40 mètres à Berlin-Ouest".

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Une idéologie qui divise -

Berlin, et le pays entier, étaient idéologiquement divisés. En août 1961, la ville a été coupée en deux avec la construction du tristement célèbre mur de Berlin. Sur cette photo, prise depuis la colonne de la Victoire de Berlin, on peut voir la porte de Brandebourg qui sépare Berlin-Ouest de Berlin-Est et de la République démocratique allemande.

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Une barrière physique -

Le mur de Berlin s'accompagnait d'un quadrige rénové. Les Russes, tout comme les Français avant eux, avaient enlevé la statue peu avant la construction du mur. La statue originale avait été fondue, refondue, puis remise en place. Seule la tête d'un des chevaux a survécu aux ravages causés à la ville, et cette relique est conservée au Märkisches Museum (le Musée de la Marche de Brandebourg - actuellement fermé).

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"Ich bin ein Berliner" -

En 1963, en pleine guerre froide, John F. Kennedy a prononcé l'un des discours les plus célèbres de sa présidence devant une foule de 120 000 personnes rassemblées devant l'hôtel de ville de Berlin-Ouest, à proximité de la porte de Brandebourg. Au cours de son discours, il a déclaré la célèbre phrase "Ich bin ein Berliner", qui se traduit par "Je suis un Berlinois".

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"Démolissez ce mur" -

Ce n'est que 14 ans plus tard qu'un autre président américain, cette fois Ronald Reagan, a fait écho aux sentiments de John F. Kennedy en demandant au dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev : "démolissez ce mur". Une fois de plus, la porte a servi de toile de fond symbolique.

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Réouverture de la porte -

Ce n'est que deux ans plus tard, le 9 novembre 1989, que le mur est tombé. Le 22 décembre 1989, le poste frontière de la porte de Brandebourg a été rouvert lorsque Helmut Kohl, le chancelier ouest-allemand, l'a franchie pour être accueilli par Hans Modrow, le premier ministre est-allemand. L'Allemagne a été officiellement réunifiée en octobre 1990 !

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La porte de Brandebourg aujourd'hui -

D'une part, elle symbolise à jamais un Berlin réunifié. Mais aussi, elle reste l'une des attractions historiques les plus visitées d'Allemagne et d'Europe dans son ensemble.

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Un symbole national de paix et d'unité -

Aussi, la porte est aujourd'hui un symbole national de paix et d'unité. Le 24 février 2023, elle a été illuminée en bleu et jaune, couleurs du drapeau national ukrainien, pour commémorer le premier anniversaire de la guerre de la Russie en Ukraine.

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Représentation de la tolérance et la diversité -

La Berlin Pride est l'une des plus grandes manifestations organisées pour les gays et lesbiennes en Allemagne et l'une des plus importantes en Europe. Elle se déroule chaque année à proximité de la porte de Brandebourg, comme pour signifier la tolérance et la diversité.

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Une scène incroyable -

La porte de Brandebourg a servi à de nombreuses reprises de toile de fond impressionnante pour des concerts de musique et d'autres événements artistiques. Ici, le groupe U2 est photographié en 2009 en train de donner un concert gratuit en collaboration avec MTV Europe pour aider la ville à célébrer les 20 ans de la chute du mur de Berlin.

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Le mur en fête -

Si vous avez la chance de vous trouver à Berlin pendant la période des fêtes de fin d'année et du nouvel an, ne manquez pas le feu d'artifice qui illumine le ciel derrière la porte. Le soir du nouvel an est l'un des plus spectaculaires du pays !

Sources: (History) (visitBerlin) (Britannica) (Go Easy Berlin) 

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