L’administration Trump prévoit d’exiger des voyageurs provenant de dizaines de pays bénéficiant de l’exemption de visa qu’ils transmettent des informations personnelles supplémentaires avant d’entrer aux États-Unis, y compris jusqu’à cinq ans d’activité sur les réseaux sociaux, selon une proposition annoncée le 9 décembre par le département de la Sécurité intérieure.
Cette mesure concernerait les participants au programme d’exemption de visa, qui permet aux citoyens de 42 pays, parmi lesquels le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Australie, de se rendre aux États-Unis pour un maximum de 90 jours sans visa, à condition d’obtenir une autorisation de voyage électronique.
Les demandeurs devraient fournir l’accès à leurs comptes sur les réseaux sociaux ainsi que des informations personnelles détaillées, telles que leurs adresses électroniques des dix dernières années et des renseignements sur leurs proches, incluant leurs noms, dates et lieux de naissance ainsi que leurs lieux de résidence. Ce dispositif a pour objectif de vérifier l’éligibilité des voyageurs à l’entrée sans visa et d’évaluer tout risque pour la sécurité.
Le tourisme aux États-Unis connaît un net recul, les politiques plus strictes dissuadant les voyageurs étrangers. Les spécialistes préviennent que cette baisse de fréquentation pourrait fragiliser davantage une économie déjà sous pression. Selon Tourism Economics, les pertes pourraient atteindre 64 milliards de dollars cette année.
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